• Chaque année, le tabac tue 66 000 personnes en France, et nul n’est censé ignorer les dangers de cette drogue, aussi addictive que toxique. Aujourd’hui, alors que l’interdiction de fumer dans les lieux publics s’étend, de nombreuses méthodes d’accompagnement permettent à chaque fumeur de trouver l’aide la mieux adaptée pour arrêter de fumer.

    La cigarette : un cocktail toxique

    La nicotine, responsable de la dépendance
    C’est cette drogue, présente dans les feuilles de tabac, qui entraîne la dépendance. Celle-ci se manifeste sous deux formes : dépendance physique expliquant les symptômes de manque à l’arrêt, et dépendance psychique liée à l’habitude et aux sensations ressenties en fumant.

    Les goudrons, principaux responsables des cancers
    Les goudrons forment un mélange complexe qui se crée à la combustion du tabac. Il comprend de très nombreuses substances, dont la plupart sont cancérigènes. C’est le cas, par exemple, des hydrocarbures tels que le benzène.

    L’ammoniac et les additifs, poisons cachés
    Les industriels ajoutent diverses substances à leurs cigarettes. Souvent, ces produits se révèlent dangereux. Ainsi, l’ammoniac, utilisé pour augmenter la dépendance en favorisant l’absorption de la nicotine, est un poison pour l’organisme.

    La fumée : une usine chimique
    La combustion de la cigarette génère de nombreux composés toxiques : la fumée contient 4 000 substances, dont plus de 40 sont cancérigènes. Parmi elles, des gaz toxiques (comme le monoxyde de carbone) et des métaux lourds (mercure, plomb).

    Les principaux risques

    Cancers
    85 % des cancers du poumon (25 000 nouveaux cas chaque année en France) sont dus au tabac. Le risque est également élevé pour les cancers de la bouche, du larynx et du pharynx, des reins et de la vessie.

    Maladies respiratoires
    Une grande majorité des décès par bronchite chronique sont provoqués par le tabac.

    Maladies cardio-vasculaires
    Le tabagisme augmente la tension artérielle et le travail du cœur favorisant accidents cardiaques, accidents vasculaires cérébraux, et problèmes vasculaires comme la phlébite ou la thrombose artérielle.

    Risques propres à la femme
    Le tabac nuit à la fertilité des femmes : le délai de fécondation est plus long chez les fumeuses et la ménopause survient plus tôt. Chez les femmes prenant la pilule, le tabac accroît les risques cardio-vasculaires. Pour les femmes enceintes, le tabac augmente les risques de fausse couche, de naissance prématurée, de faible poids du nouveau-né…

    Risques induits lors d’une intervention chirurgicale
    Il est fortement recommandé d’arrêter de fumer avant une intervention chirurgicale, idéalement 6 à 8 semaines avant, pour diminuer les risques de complications postopératoires.

    Le tabagisme passif
    L’Organisation mondiale de la santé a déclaré le tabagisme passif cancérigène. Les personnes exposées à la fumée voient la fréquence des cancers du poumon augmenter de 30 % par rapport à des personnes vivant dans une atmosphère saine. Chez les enfants dont les parents fument, les risques sont réels. Ainsi, les infections rhinopharyngées, les otites et les morts subites du nourrisson sont plus fréquentes.

    Comment décrocher ?
    Quel que soit votre âge, quel que soit votre passé de fumeur, il est toujours préférable d’arrêter de fumer.

    Votre médecin généraliste, un tabacologue ou un centre de sevrage tabagique peuvent vous aider. Le simple fait d’en parler et d’être informé améliore les chances de décrocher. Des patchs et gommes (à base de nicotine) et des comprimés de bupropion (Zyban®) ou de varenicline (Champix®) facilitent également le sevrage. Certains sont partiellement pris en charge par l’Assurance maladie et votre mutuelle.


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  • L’alcool peut devenir une drogue, générer une dépendance forte et des dommages psychologiques, physiques et sociaux. L’alcool tue chaque année, directement ou indirectement, 45 000 personnes en France et on compte 5 millions de consommateurs excessifs. N’hésitez pas, parlez-en à votre médecin.

    L’alcool dans l’organisme
    L’alcool (éthanol) passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. Il se propage partout dans l’organisme et en particulier dans des organes très vascularisés : cerveau, foie, poumons.

    Les risques immédiats
    À court terme, à une dose inférieure à 0,5 g/l (2 verres standard), l’alcool désinhibe, diminue la vigilance et entraîne une perte du contrôle de soi, ce qui peut amener à des situations dangereuses. À des doses supérieures, l’alcool provoque un état d’ivresse et peut entraîner nausées et vomissements.

    La toxicité à long terme
    L’alcool, consommé régulièrement en excès, provoque des troubles dans divers organes. Ils ne sont reconnus que tardivement par le consommateur et/ou son entourage.

    Le danger des mélanges
    Associée à des médicaments ou à d’autres produits psychotropes, une seule dose d’alcool, même faible, peut avoir des conséquences néfastes immédiates. Mélangé à une boisson sucrée (soda ou jus de fruit), l’alcool passe inaperçu au goût : il n’en est pas moins présent et d’autant plus dangereux.

    Les maladies liées à l’alcool

    Maladies cardio-vasculaires
    L’alcool fragilise le muscle cardiaque et augmente le risque d’hypertension artérielle et d’accidents vasculaires cérébraux.

    Maladies du système nerveux et troubles psychiques
    L’alcool peut induire pertes de mémoire, anxiété, dépression, insomnie mais aussi des troubles du comportement ou des fonctions intellectuelles. L’alcool est aussi responsable de psychoses alcooliques pouvant entraîner la mort.

    Cancers
    La consommation excessive d’alcool est un facteur de risque reconnu du développement de nombreux cancers, notamment du foie et des voies aérodigestives supérieures (bouche, langue, pharynx, oesophage).

    Syndrome d’alcoolisation foetale
    L’éthanol franchit la barrière placentaire. Chez une femme enceinte, une consommation d’alcool, même rare et faible, peut entraîner retard de croissance, anomalies neurologiques et morphologiques du crâne et du visage du bébé. Durant la grossesse, c’est donc le zéro alcool qui prévaut.

    Un facteur d’insécurité

    Sur la route : la première cause d’accident mortel
    L’alcool diminue la vigilance et a un effet désinhibant qui conduit à des prises de risque au volant. En 2006, un quart des décès de la route était ainsi imputable à l’alcool.

    En société : violence et perte de contrôle
    L’alcool est souvent en cause dans les actes de violence familiale, les délits ou les passages à l’acte : agression sexuelle, suicide, homicide. Les troubles du comportement liés à l’alcool fragilisent les relations amicales, familiales et professionnelles et désocialisent les personnes dépendantes.

    Évaluer sa dépendance
    Une dépendance à l’alcool est probable si vous répondez affirmativement à deux de ces quatre questions (test DETA)
    1- Avez-vous déjà ressenti le besoin de Diminuer votre consommation de boissons alcoolisées ?
    2- Votre Entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ?
    3- Avez-vous déjà eu l’impression que vous buviez Trop ?
    4- Avez-vous déjà eu besoin d’ Alcool dès le matin pour vous sentir en forme ?

    À qui s’adresser ?

    Votre médecin traitant

    Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) : liste disponible sur www.drogues.gouv.fr

    Associations d’anciens buveurs : pour le buveur et ses proches.

    Faites votre bilan !

    Il est parfois difficile d’admettre – voire simplement d’être conscient – que notre consommation d’alcool est excessive. Voici une méthode simple pour l’évaluer… et en tirer les conséquences qui s’imposent.

    1. Pendant une semaine, notez tout ce que vous avez bu : bières, apéritifs, vins, digestifs… quel que soit le moment de la journée.
    2. Convertissez ces consommations en "unités d’alcool" (voir ci-dessous).
    3. Additionnez ces unités d’alcool.
    4. Si le total est supérieur à 14 unités pour une femme ou 21 unités pour un homme, et qu’il s’agit d’une semaine "classique" en termes de consommation d’alcool, votre santé est en danger. Un médecin pourra vous aider.

    Unités d’alcool

    L’unité d’alcool sert à évaluer la quantité d’alcool pur présente dans tous les types d’alcools pour pouvoir les comparer et les additionner.

    Une unité d’alcool dans :
    - un verre de vin
    - un verre de porto
    - une coupe de champagne
    - un demi de bière
    - un verre de whisky
    - un verre de pastis

    Dans une bouteille :
    - bouteille de vin (12 °, 75 cl) : 7 unités
    - bouteille de bière (5 °, 25 cl) : 1 unité
    - canette de bière (5 °, 33 cl) : 1,5 unité
    - canette de bière (10 °, 50 cl) : 4 unités
    - bouteille de champagne (12 °, 75 cl) : 7 unités
    - bouteille de porto (20 °, 75 cl) : 12 unités
    - bouteille de whisky (40 °, 70 cl) : 22 unités
    - bouteille de pastis (45 °, 70 cl) : 25 unités
    - bouteille de digestif (40 °, 70 cl) : 22 unités


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  • Le CARNAVAL de DUNKERQUE
    Le Carnaval de Dunkerque

     
     

    photo 2006 Gabriel.Baczkowski

    Cette fête qui se déroule chaque année réunie les Dunkerquois qui pour l’occasion ont revêtu leurs déguisements. photo©www.carnaval-de-dunkerque.com
    La foule qui se déplace dans les rues de la Ville en chantant des airs carnavalesques est guidée par une fanfare elle-même dirigée par le Tambour-major de la Ville. Les carnavaleux qui se tiennent par les coudes forment des lignes qui se suivent et envahissent les rues, ils forment ce que l’on appelle la "bande ".

    Parfois les carnavaleux s’interrompent dans leur marche pour rejoindre des chapelles, s’arrêter au bistrot   Enfin le cortège va se terminer sur la grand place ou les carnavaleux vont se réunir pour le rigodon, le chahut final, puis chanter un hommage à Jean-Bart.

    photo©www.carnaval-de-dunkerque.com >>

    Dès le début du XIXe siècle le port de Dunkerque affiche déjà l’un des carnavals les plus originaux de France. La ville n’est devenue définitivement française qu’en 1662 sous Louis XIV. Elle fut francisée à la suite d’une ordonnance royale qui imposa peu à peu l’usage du français. Mais une bonne partie de la population, autant réfractaire au changement que sentimentalement attachée à ses traditions, continua à parler le flamand. Si bien qu’il n’est pas étonnant de retrouver encore aujourd’hui, dans les chansons du carnaval, quelques bribes de dialecte dunkerquois comme « donne un zô » (zô ou zôt’che est un baiser). Bon nombre de sociétés carnavalesques empruntent également leur nom au flamand, comme les Kakernesches (les plus jeunes des enfants), les Snustreraers (les fouines) ou encore la fameuse visscherbende (bande des pêcheurs).

    photo©www.carnaval-de-dunkerque.com    La cohue des masques !
    Pendant que les tambours battent le rappel, l’énorme pagaille s’organise. Les masquelours, méconnaissables sous leurs maquillages bariolés, se prennent bras dessus, bras dessous pour former des lignes. Les places du premier rang sont très convoitées car c’est là que l’engagement physique va être le plus complet. En effet, c’est aux premiers rangs qu’appartient le privilège de protéger les
    musiciens de la foule qui les suit.
    Au signal du tambour-major situé à l’avant-poste, fifres et tambours entament le rigodon d’honneur qui servait de rassemblement aux soldats de l’Empire. La foule compacte saute en cadence, on pousse déjà pour mettre les premières lignes à l’épreuve.
    Le tambour-major, à la tête d’une soixantaine de musiciens vêtus du ciré et du suroît jaune des pêcheurs, ordonne que cesse le rigodon afin que les fifres reprennent des airs traditionnels de marche connus de tous. Le cortège s’ébranle. Déformée par les poussées soudaines, la cohue des masques avance en chantant, en hurlant plutôt dans les premiers rangs !
    Durant quatre heures, la visscherbende déferle sur la ville comme une vague de fond au rythme des chahuts, des arrêts obligés des musiciens et des rendez-vous incontournables.
    photo©www.carnaval-de-dunkerque.com

    photo 2006 Gabriel.Baczkowski     Des harengs et des homards : 
    Au passage devant l’Hôtel de Ville, cette masse compacte et colorée réclame son dû : une volée de 450 kilos de harengs saurs emballés sous cellophane (appelés aussi kippers) qui n’est pas sans rappeler le départ imminent des pêcheurs pour l’Islande*. Du haut du balcon central, le maire brandit un homard qu’il présente à la foule qui scande « Delebarre, des homards ». Une telle scène se reproduit six fois. Celui qui a la chance de s’emparer d’un homard (en plastique) peut le rapporter à la mairie où il lui sera remis en échange, un bon pour en obtenir un vrai dans une poissonnerie. En réalité bien peu le font car les carnavaleux préfèrent garder ce trophée pour le montrer à leurs amis…. Après quatre heures de fête, les carnavaleux se retrouvent au pied de la statue de Jean Bart pour la célèbre cantate (voir p.3) et le rigodon final. Une émotion, intense saisit alors la foule, un frisson court le long des poitrines et l’on assiste à la scène la plus poignante de la journée sans doute, celle qui permet à la bande de se transformer en une chaîne humaine chaleureuse.



    photos Gabriel.Baczkowski  février 2006

    Un parcours jalonné de « chapelles » 


    Pour la plupart des masques, la bande est prétexte à d’innombrables pélerinages, appelés pour la circonstance « chapelles », qui jalonnent le parcours. Il est d’usage de visiter les maisons amies pour se faire inviter à boire et à manger. Le plus souvent, les masques se déplacent en petits groupes pour mettre à profit les bonnes adresses. Ces carnavaleux-là ne voient la bande que du haut des balcons,
    derrière les fenêtres des maisons visitées, mais savent parfaitement recréer avec une vision plus haute la même ambiance. Ces haltes sont copieusement arrosées de bière et de soupe à l’oignon, ce qui permet aux gosiers largement mis à contribution de se désaltérer.


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  • L’événement phare de la Côte d’Azur en hiver, un des plus grands Carnaval du monde, propose un programme de spectacles inoubliables… du 18 février au 08 mars 2011.

    Les défilés carnavalesques, magnifiés par les décors gigantesques de la Place Masséna, se composent de 20 chars qui raconteront l’histoire du “Roi de la Méditerranée”.

    Ces parades géantes et colorées qui se déroulent de jour ou de nuit, sont animées par plus de 1000 musiciens et danseurs venus des quatre coins du monde.

    Dans un écrin unique, la Promenade des Anglais, les élégantes batailles de fleurs sont une composante du Carnaval à ne pas manquer. Sur des chars décorés des plus belles compositions florales, des personnages vétus de costumes extravagants lancent au public mimosas, gerberas, lys…

    Durant plus de 15 jours, la ville vit au rythme de cet evenement authentique et féérique …prenez un passeport pour la fête et laissez la magie opérer…venez oublier les rigueurs de l’hiver sous le soleil de la Côte d’Azur !

    Le thème  de 2011 sera « Roi de la Méditerranée », évoque sa géographie, son incidence sur l'Histoire, son rôle hier aujourd'hui et demain, sans omettre la facette nature et sa préservation.


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  • La répartition des tâches domestiques

    En moyenne, les femmes consacrent près de 3h30 par jour aux tâches domestiques contre 2 heures pour les hommes.

    En moyenne, les femmes consacrent 3h26 par jour aux tâches domestiques contre 2h01 pour les hommes, indique l’enquête emploi du temps de 1998-1999 de l’Insee. Les hommes bricolent et jardinent un peu plus, mais les femmes passent quatre fois plus de temps que les hommes à faire le ménage et deux fois plus à s’occuper des enfants ou d’un adulte à charge à la maison.

    En schématisant, les femmes prennent en charge le quotidien, les tâches les moins valorisées, et les hommes ce qui se voit et ce qui dure. L’égalité dans la sphère domestique est en réalité beaucoup plus lointaine que dans l’univers professionnel. Certes, ces données portent sur des couples de générations très différentes et les choses évoluent. Mais de façon très lente.

    Les inégalités dans la sphère domestique ont des répercussions pour les femmes dans bien d’autres domaines où elles sont freinées, de la vie professionnelle aux loisirs, en passant par l’engagement politique ou associatif notamment. C’est une des raisons qui expliquent l’essor du temps partiel, mais aussi leur faible représentation en politique ou dans les instances dirigeantes d’associations.

    Durée moyenne des activités au cours d'une journée (du lundi au dimanche)
    Unité : heures par jour

    Hommes
    Femmes
    Temps personnel * 11h23 11h36
    Temps libre 4h21 3h25
    Temps contraint 8h16 8h59
    dont :

    Travail professionnel 5h56 4h51
    Soins aux enfants et aux adultes 0h19 0h42
    Temps domestique 2h01 3h26
    dont :

    Cuisine 0h22 1h12
    Ménage 0h11 0h51
    Linge 0h03 0h31
    Comptes et démarches 0h04 0h04
    Courses 0h22 0h33
    Bricolage et jardinage 0h45 0h08
    Entretien et divers 0h14 0h07

    Total 24h00 24h00
     
     

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