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    Bébé dans un coffre de voiture : le garagiste encore «sous le choc»

     

    Publié le 28.10.2013, 14h04 | Mise à jour : 18h25

    Terrasson (Dordogne). Le garagiste qui a trouvé la fillette dans le coffre de sa mère est encore traumatisé ce lundi. En janvier, il deviendra lui-même papa.

    Terrasson (Dordogne). Le garagiste qui a trouvé la fillette dans le coffre de sa mère est encore traumatisé ce lundi. En janvier, il deviendra lui-même papa. | AFP / DIARMID COURREGES

     
    L'invraisemblable cas d'un bébé de Corrèze retrouvé dans un coffre de voiture soulevait ce lundi de nombreuses questions sur cette dissimulation pendant près de deux ans, et sur le temps qu'a pu passer l'enfant dans ce coffre depuis sa naissance.

    La petite fille demeure hospitalisée à Brive où «son état de s'améliore» et un bilan complet est en , selon une source hospitalière.
    La petite fille, signalait le parquet dimanche, présente des «retards importants» de poids, de taille, psychomoteurs, et nécessitera une «prise en charge extrêmement lourde». D'après les estimations des médecins, l'enfant aurait 15 à 23 mois.

    A Terrasson (Dordogne), le garagiste qui a découvert l'enfant n'en revient toujours pas. Vendredi, il découvrait cette petite fille dans le coffre de la voiture de sa mère venue faire réparer son véhicule. Ce lundi, il confie être encore «sous le choc», persuadé que l'enfant y a passé plus d'une journée.

    «J'ai encore du mal à dormir, c'est un spectacle horrifiant, voir une petite dans ses excréments, ne pas pouvoir tenir sa , blanche comme du plâtre et avec les yeux qui tournaient à l'envers, c'est impressionnant», explique Guillaume Iguacel.

    Aujourd'hui, il se souvient que la mère, originaire de Brignac-la-Plaine (Corrèze) à 10 kilomètres de là, «était déjà venue faire des travaux au garage et il y avait déjà cette odeur dans le véhicule». Alors pour lui, pas de doute, le bébé y a surement séjourné régulièrement. Un témoignage qui va dans le sens de ceux des voisins de la famille, eux aussi intrigués par certains détails revenus à leur mémoire.

    La mère «ne trouvait pas cela anormal»

    Dimanche, le procureur de Brive, Jean-Pierre Laffite, avait d'ailleurs indiqué que l'enfant avait été dissimulée aux proches et à l'entourage depuis sa naissance. Toutefois, il n'avait pu confirmé si elle avait passé l'essentiel de sa vie dans le coffre. Selon les déclarations des pompiers au garagiste samedi, la fillette aurait été «en grand danger, pour une question d'oxygène», si elle était restée dans le coffre «entre 15 minutes et une demi-heure de plus» au moment de sa découverte.

    La mère «ne trouvait pas cela anormal, c'est ce qui nous a profondément choqués. On lui a demandé de sortir de suite la petite et de lui donner à boire tout de suite», explique le garagiste. Même une fois les gendarmes prévenus, discrètement, par le garage, et arrivés sur place, la mère avait l'air «décontractée». «Est-ce que pour elle ça a été une forme de délivrance qu'on retrouve l'enfant, je ne sais pas», s'interroge-t-il. En janvier, il deviendra papa. Alors cette histoire le traumatise. Il prévient: «Il faut le faire savoir, pour ne pas que ça se reproduise, être vigilant même avec ses voisins».

    A l'école de ses autres enfants, Rose-Marie, la mère, laisse également une étrange impression. L'aîné de la famille, «d'ordinaire si gentil (...) a changé du tout au tout» l'an passé, déclare la maman d'un autre élève interviewée ce lundi dans «Le Parisien - Aujourd'hui en France». Selon elle, le jeune garçon s'est mis à frapper ses camarades.

    Mais dans la rue où demeurait le couple à Brignac, un voisin, Alain, parrain d'un des trois autres enfants de la famille, n'y croyait pas, même si lui aussi peinait à s'expliquer la dissimulation. «C'est impossible que l'enfant ait séjourné un an dans la voiture», a-t-il affirmé, assurant n'avoir «jamais vu de manège» particulier autour du véhicule, que seule la mère conduisait, le père n'ayant pas de permis selon ce voisin. Par contre, il relève que jusqu'à la mise au chômage du père, il y a trois semaines, celui-ci, maçon, «était toute la journée au travail, de tôt le matin à tard le soir, et les gamins à l'école», contexte plus propice à une dissimulation.

    Le père et la mère ont été mis en examen dimanche, pour privation de soins, violence habituelle sur mineur et dissimulation, et laissés en liberté sous contrôle judiciaire strict.

    LeParisien.fr


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