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200 km à la ronde
200 KM À LA RONDE
LE DÉFI LOCAVORE DE CINQ FAMILLES TOULOUSAINES
© Nathalie Guyon / FTV France 5Eglantine Eméyé a proposé à cinq familles de la région Midi-Pyrénées de manger 100 % local pendant un mois. Quelles difficultés vont-elles rencontrer ? Réussiront-elles à relever ce défi ? Une aventure ludique et particulièrement instructive sur notre façon de consommer…Cinq familles toulousaines ont accepté de vivre une expérience inédite : pendant trente jours, elles ne consommeront plus que des aliments provenant de 200 kilomètres autour de chez elles. Elles ont accepté de vider leurs réfrigérateurs et de débarrasser leurs placards de toutes les denrées fabriquées au-delà de la limite autorisée. Finis le sel, le sucre, le chocolat, le café ; terminés le beurre de Normandie, les jus d’orange de Floride, la moutarde de Dijon… Les produits les plus incontournables de leur alimentation seront bannis. Les Amand, les Mombrun Chaumette, les Guillot, les Sauvage et les Morlet s’apprêtent à devenir des locavores, préparant leurs repas quotidiens sans utiliser de produits importés. Ils vont ainsi prendre conscience des richesses de leur région, encourager les petits producteurs qui travaillent autour de chez eux, mais également réduire leur bilan carbone. Les cinq familles vont-elles changer leurs habitudes alimentaires ? Vont-elles saisir cette opportunité pour modifier leur mode de consommation ? Réussiront-elles à consentir les sacrifices qui leur ont été imposés pendant toute la durée de l’aventure ? Et quels bénéfices vont-elles tirer de ces trente jours intensifs et éprouvants ? Réponse au terme de ce feuilleton documentaire de six épisodes en compagnie d’Eglantine Eméyé.
Isabelle DucrocqVISIONNEZ LE REPORTAGE EN COMPAGNIE D'EGLANTINE EMÉYÉ ET DES FAMILLES
© Nathalie Guyon / FTV France 5PORTRAIT DES CINQ FAMILLES
• Mère de trois adolescents, Sophie Amand doit trouver des astuces pour contenter ses garçons amateurs de pizzas et de pâtes.
• Chez les Guillot, le café manque désespérément à la maîtresse de maison, un petit verre de banyuls aurait été le bienvenu, les bonbons ont malheureusement été confisqués.
• Les Mombrun Chaumette, et leur chien Tibule, forment un jeune couple de citadins adeptes de la junk food et des produits venus d’ailleurs.
• Les gourmandises en tout genre sont le péché mignon des Morlet et de leurs trois enfants.
• La famille Sauvage part, quant à elle, sur de bonnes bases, mais, sous la pression de ses deux enfants, va se heurter comme les autres à un certain nombre de difficultés.ENTRETIEN AVEC EGLANTINE EMÉYÉ
© Nathalie Guyon / FTV France 5Quel est votre rôle dans 200 km à la ronde ?
Eglantine Eméyé : Je suis là pour accompagner les familles tout au long de l’émission, pour les aider quand elles sont en difficulté, pour leur donner des astuces et leur apporter des solutions. De temps en temps, j’ajoute un peu de piment à l’affaire avec des défis.
Vous-même, êtes-vous une locavore ?
E. E. : Je le suis devenue, le temps de me préparer à l’émission. J’en ai gardé beaucoup de gestes, mais je ne suis pas une locavore à 100 % car c’est compliqué. Et surtout beaucoup plus compliqué en région parisienne qu’en Midi-Pyrénées !
Qu’avez-vous découvert ?
E. E. : Par exemple – parmi beaucoup d’autres choses –, qu’il y avait des saisons pour le fromage ou le poisson !
Les familles s’entraident-elles ?
E. E. : Enormément ! Il ne semblait pourtant pas évident au départ qu’un lien se noue entre elles, car elles sont vraiment très différentes les unes des autres. L’entraide est pourtant la première chose qui s’est mise en place. Quand une famille trouvait une solution, elle en faisait bénéficier toutes les autres.
A quoi attribuez-vous cet engouement ?
E. E. : Avec tous les problèmes écologiques et sanitaires que nous rencontrons, l’alimentation est une question fondamentale qui interpelle tout le monde. Aujourd’hui, nous avons envie de savoir ce que nous mangeons. Quand on a proposé cette aventure aux familles, en disant seulement qu’il s’agissait d’une expérience autour de l’alimentation, elles ont été emballées et toutes très motivées.
L’expérience a-t-elle favorisé la cohésion au sein de la famille ?
E. E. : Certaines personnes avaient l’habitude de se faire un plateau-télé le soir. Faire la cuisine prenant du temps, elles ont eu besoin de l’aide de leurs enfants, qui avaient envie de participer à l’aventure. Tout le monde se retrouvait donc à la cuisine pour préparer le repas ensemble.
Qu’en est-il du lien avec les petits producteurs ?
E. E. : Cela a été un plaisir pour tout le monde de redécouvrir l’échange humain et une autre façon de faire ses courses. Ce n’est plus le supermarché, mais le petit producteur chez qui on va chercher le fromage...
Qu’est-ce qui vous a le plus frappée au cours de l’expérience ?
E. E. : Le plaisir. Celui que tout le monde a pris à vivre cette aventure, celui de manger, de cuisiner. Au début, tout le monde s’est dit que ça allait être difficile, qu’ils allaient avoir faim et manquer de beaucoup de choses. Et finalement,
ce que l’on ressentait chaque jour, c’était le plaisir !
Croyez-vous que les familles poursuivront l’expérience au-delà de l’émission ?
E. E. : Elles ne deviendront pas locavores à 100 %. Mais pour la majeure partie d’entre elles, il va rester quelque chose de très fort. Beaucoup auront changé définitivement leur façon de s’alimenter. Les familles garderont certaines bonnes habitudes.
Que souhaitez-vous que ce programme suscite chez le téléspectateur ?
E. E. : J’aimerais que les téléspectateurs prennent autant de plaisir à regarder l’émission que les familles en ont eu
à vivre cette expérience. L’intérêt de cette série est de susciter une prise de conscience. Ce que nous mangeons a un impact sur nous, sur la planète. On réalise que, avec un peu d’efforts, on peut changer les habitudes.
Propos recueillis par Anne-Laure Fournier et Sylvie TournierENTRETIEN AVEC NADÈGE GUÉRET, PRODUCTRICE DE LA SÉRIE
© Nathalie Guyon / FTV France 5Comment est né le projet de 200 km à la ronde ?
Nadège Guéret : Ce projet est l’adaptation française du programme canadien 100 Mile Challenge. Durant un an, deux Canadiens sont devenus locavores et ont suivi cette manière de s’alimenter dans un périmètre de 100 miles (160 kilomètres) autour de chez eux. Pour 200 km à la ronde, réduire la période à trente jours nous a semblé plus cohérent, plus réaliste par rapport au dispositif mis en place et à la disponibilité demandée aux participants. Durant un mois, les familles sont restées chez elles et ont accepté d’avoir une équipe de télévision avec elles au quotidien.
Quelles sont les ambitions de ce programme ?
N. G. : Au-delà de l’expérience alimentaire, très intéressante – et inédite en France ! –, notre objectif est multiple. Nous souhaitons montrer que ce mode d’alimentation n’est pas si difficile à appliquer qu’on voudrait le penser ; qu’il est de bon ton de dire qu’on souhaite préserver la planète, mais que c’est encore mieux de le faire ; enfin, que consommer « local » permet de recréer du lien social avec les agriculteurs, les producteurs, les artisans, tous ceux qu’on oublie lorsqu’on paie ses produits à la caisse de son supermarché. Etre locavore, c’est faire comme nos grands-parents, lorsque la société de consommation n’existait pas, et renouer avec des valeurs qui ont un peu été oubliées.
Comment avez-vous repéré les cinq familles ?
N. G. : Pour que les téléspectateurs puissent s’identifier à elles, il fallait sélectionner des familles différentes les unes des autres : recomposées ou monoparentales ; avec des enfants en bas âge et des adolescents ; ou encore de milieux sociaux divers. Nos cinq familles ont vécu l’aventure chacune à leur manière, mais toutes ont été au bout.
Pourquoi avoir choisi la région de Toulouse ?
N. G. : Cette expérience aurait pu être menée dans toutes les régions de France. Mais il fallait en choisir une… Nous avons orienté notre choix vers le sud du territoire, plus propice à une météo clémente. Notre objectif est de valoriser un terroir, la diversité de ses exploitations, de ses richesses, mais aussi ses paysages.
Quel est le rôle d’Eglantine Eméyé ?
N. G. : Eglantine, qui a elle-même été locavore, sait de quoi elle parle et peut guider les familles, les aider et les accompagner tout au long de l’aventure.
Propos recueillis par Anne-Laure Fournier et Sylvie Tournier
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Commentaires
1biribibiDimanche 8 Juillet 2012 à 17:24Alors ça c'est une expérience amusante ! Je pense qu'ils vont tous se régaler.Répondre
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