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    Prendre soin de soi, surtout quand on ne va pas bien

    Encore une évidence ? Oui, mais mille fois contredite par l’observation. La plupart des anxieux et des déprimés font exactement l’inverse. Plus ils vont mal, plus ils se maltraitent (en ne voyant plus leurs amis, en ne pratiquant plus leurs loisirs préférés…) et plus ils se maltraitent, plus ils vont mal.

    Le cercle vicieux est alors enclenché. Faire des choses agréables lorsqu’on ne va pas bien ne relève pas de l’évidence, car on n’en a pas envie. Or, tous les travaux disponibles montrent qu’il faut réamorcer cette envie par des efforts initiaux (telle la remise en marche d’un moteur qui a calé). Et qu’il ne faut pas se tromper d’objectif : lorsque l’on va mal, le but des activités agréables n’est pas de nous rendre heureux, mais d’empêcher le mal-être de s’aggraver ou de s’installer.


     Pas de perfectionnisme ni d’obsession du bien-être

    Flaubert, en parlant du bonheur, écrivait : « As-tu réfléchi combien cet horrible mot a fait couler de larmes ? Sans ce mot-là, on dormirait plus tranquille et on vivrait à l’aise. » (in “Dictionnaire des idées reçues”, Maxi-Livres, 2001) Inutile de prendre le cher Gustave à la lettre, mais tout de même… La recherche du bien-être ne doit pas virer à l’obsession, et le droit au bonheur – inscrit par exemple dans la constitution américaine – ne doit pas se transformer en « devoir de bonheur », selon l’expression de l’écrivain Pascal Bruckner.

    D’autant que le sentiment de malheur, qui fait partie de l’existence, peut parfois être utile, en nous faisant réfléchir ; ou nécessaire, en nous faisant ouvrir les yeux sur des réalités désagréables. Nous ne pouvons pas éviter sa rencontre, mais il est à notre portée d’en faire un bon usage.


     Face aux soucis quotidiens, réfléchir, ne pas ruminer

    L’étude du psychisme des anxieux montre qu’ils ont toujours des tracas en tête, mais que, paradoxalement, jamais ils ne les abordent efficacement : leurs ruminations ne leur apportent pas de solutions. C’est que la vocation du souci est d’être un signal d’alarme (attirer notre attention sur un problème) et non une façon de voir le monde ou de faire face à ses problèmes. Voilà pourquoi l’un des objectifs prioritaires des psychothérapies, notamment cognitives, est d’amener les personnes à considérer leurs malheurs comme des problèmes à résoudre et non comme des malédictions.

    On utilise alors une démarche dite "socratique", qui consiste en un questionnement serré sur ces inquiétudes : qu’est-ce qui relève des faits et qu’est-ce qui relève de l’interprétation ou de l’anticipation ? Est-ce que continuer à me faire du souci m’apporte quelque chose ? Quel est mon scénario catastrophe ? Quelles sont les chances qu’il survienne dans ma vie ? Etc. Rude, mais instructif.


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  • Pourquoi on a du mal à prendre soin de soi

    Se détendre, bien manger, prendre le temps de lire, se faire masser… Nous savons tous que notre bien-être dépend de notre capacité à nous traiter avec douceur et bienveillance. Mais de la théorie à la pratique, il y a un pas, parfois très difficile à franchir.

    Flavia Mazelin-Salvi

     
     

    On s’identifie trop à son corps

    « Il y a deux façons de vivre son corps, explique le psychanalyste J.-D. Nasio. Soit en l’oubliant, et là j’identifie mon corps à mon être et je me dis que “je suis mon corps” ; soit en pensant à lui, et là je tiens mon corps pour mon bien le plus précieux, et je me dis que “j’ai un corps”. »

    Plus concrètement, cela signifie que lorsque nous ne faisons qu’un avec notre corps, nous ne pouvons pas nous dédoubler, et donc le prendre comme objet de soins. En revanche, si nous avons conscience d’avoir un corps, un « maître souverain », comme le définit le psychanalyste, qui a le pouvoir de prolonger ou d’arrêter notre vie, alors nous pouvons le traiter avec tous les égards qu’il mérite.

    Mais prendre soin de soi n’est pas seulement une affaire entre soi et soi. Pour Robert Neuburger, psychiatre et psychothérapeute (auteur, notamment, des Territoires de l’intime, Odile Jacob, 2000), cette démarche n’a de sens que dans le cadre d’une relation. « L’être humain ne peut pas “se faire exister” par lui-même, il ne peut pas se passer de l’autre. C’est pourquoi on prend soin de soi non pour soi, mais en fonction du regard des autres. Pour préserver une appartenance. »

    Si l’on ne se sent pas assez important, si l’on doute de sa valeur, si l’on n’a pas trouvé sa place, prendre soin de soi n’a pas de sens. « Après mon divorce, je me trouvais moche, sans intérêt, se souvient Agnès, 44 ans. Prendre soin de moi à cette époque, ça voulait dire aller chez le coiffeur pour que ma fille ait quand même une image positive de sa mère. C’est aussi pour elle que je mettais du rouge à lèvres. »


    On a trop écouté papa et maman

    Si du regard des autres dépend le regard que nous posons sur nous, c’est le regard parental qui, le premier, nous permet de développer une relation bienveillante – ou non – avec notre corps. « Savoir s’occuper de soi ou se négliger dépend à la fois de notre histoire personnelle et de notre éducation, analyse la psychothérapeute Michèle Freud (auteur de Mincir et se réconcilier avec soi, Albin Michel, 2003). La perception de soi est façonnée par des mots, des gestes et des regards perçus dans l’enfance.

    Si cette expérience a été satisfaisante, nous pourrons construire une image saine de notre corps et une bonne estime de soi. Si ce n’est pas le cas, la relation au corps sera plus difficile, et on préférera oublier ce mal-aimé de différentes manières : mauvaise nourriture, surmenage, absence d’hygiène de vie, etc. »

    A ces données de départ, souligne Michèle Freud, viennent s’ajouter les messages positifs ou négatifs transmis par notre éducation. « Ce conditionnement détermine nos comportements : ne pas oser prendre du temps pour soi sans culpabilité, considérer que s’occuper de soi est une perte de temps, une preuve d’égoïsme, associer repos et paresse… » Toutes ces croyances, plus ou moins conscientes, peuvent nous rendre sourds à nos besoins et freiner notre aspiration au mieux-être.

    Evelyne, 36 ans, pose un regard à la fois envieux et un peu méprisant sur « celles qui se chouchoutent comme dans les magazines féminins ». « Des masques, des massages, du yoga…, quand travaillent-elles ? Je gère une entreprise d’informatique de vingt personnes, j’ai deux enfants, je n’ai vraiment pas le temps de me dorloter ! » Mais Evelyne n’est aveugle ni sur son histoire, ni sur la façon dont elle a dû s’imposer dans un milieu très masculin. Son père, ex-chef d’entreprise, l’a toujours considérée comme son « héritier ».

    « Pas “héritière”, précise-t-elle en souriant. Chez nous, la valeur absolue, c’est le travail et la réussite sociale. Quand mes copines se pomponnaient pour faire la fête, je bossais pour préparer mon master aux Etats-Unis. Inutile de dire que le maquillage et les fringues, c’étaient les cadets de mes soucis ! Aujourd’hui pourtant, j’aimerais être plus douce avec moi, plus sensible et moins cérébrale, mais c’est trop tard, les mauvaises habitudes sont prises ! »


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  • Dur, dur le retour de vacances ?

    Dur, dur le retour de vacances ?

    Pas la forme, pas le moral... Vous êtes parti(e) en juillet ? Et si c'était le syndrome post-vacances ? Ne vous laissez pas abattre ! Cette légère déprime qui touche environ 35% des jeunes adultes à leur retour de vacances n'est que passagère... Quelques conseils simples vous permettront de mieux lui tordre le cou.

    Quand le retour des vacances est déprimant

    Vous avez chanté tout l'été… et vous voilà bien démuni une fois que sonne l'heure du retour des vacances. Et pour cause : les vacances, on en parle pendant des mois, on s'y prépare physiquement, psychologiquement, financièrement… et on a à peine le temps de poser ses valises que c'est déjà fini. Plus dure est alors la chute !

    Selon une étude réalisée par des chercheurs espagnols, 35% des travailleurs entre 25 et 40 ans devraient ainsi faire face au "syndrome post-vacances", un sentiment général d'inconfort causé par le retour au travail.

    Des symptômes physiques et psychologiques au retour de vacances

    Le plus souvent, cette déprime se traduit par des symptômes physiques tels que la fatigue, le manque d'appétit, les difficultés à se concentrer, la somnolence, l'insomnie, un rythme cardiaque anormalement rapide ou encore des douleurs musculaires diverses.

    Au niveau psychologique, l'ex-vacancier pourra se sentir irritable, anxieux, triste…

    Un sentiment de vide et une attitude "je-m'en-foutiste" sont également des phénomènes courants mais heureusement passagers après le retour des vacances.

    Mis à jour par le 02/08/2013


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  • N’oubliez pas une chose primordiale : votre alimentation est votre premier médicament !
    Si vous mangez n’importe quoi, si vous achetez des tas de plats préparés mal préparés, votre santé en subira les conséquences.
     
    N’avez-vous pas remarqué autour de vous, l’augmentation des cas de maladies cardio-vasculaires, d’obésité, d’hypertension, d’hyperactivité, d’agressivité, de cancers ? A votre avis, c’est dû à quoi ?
     
    Je suis persuadée, comme de nombreux scientifiques dans le monde, que l’alimentation y est pour quelque chose. Alors, maintenant vous savez ce qui vous reste à faire !

    En trente ans, le temps consacré à la préparation d’un repas a diminué de moitié. Aujourd’hui, cuisiner se résume souvent à réchauffer un aliment sorti d’un emballage plastique, d’une conserve ou d’une brique. A une époque où chaque minute compte, les plats prêts à l’emploi connaissent un succès grandissant, et sept français sur dix en consomment régulièrement.
    Trop de chimie dans nos assiettes, le message n'est pas nouveau, un paradoxe incroyable pour des plats pourtant très chers et qui seraient mauvais pour la santé.


    L’enquête, menée par Isabelle Doumenc, démonte et démontre les travers de la filière industrielle des plats préparés qui regorgent de substances chimiques, d’acides gras, de sels surdosés, de sucres en trop grande abondance, et souvent bourrés de colorants, épaississants, conservateurs et bien d’autres surprises encore.
    Au départ, le consommateur pense que ces plats sont totalement sains, équilibrés, avec des qualités nutritionnelles reconnues, en respectant toutes les règles sanitaires. Il existe différents types de plats préparés, frais, surgelés et conserve, mais ils sont montrés du doigt car, 45% de la population française présentent des maladies chroniques, obésité, cancers, pathologies cardio-vasculai­res..., provenant en grande partie de l'alimentation toute industrielle. Même si ce n’est pas le fait de consommer de temps en temps ces plats industriels qui va être facteur de déclenchement de maladies, c’est surtout l’accumulation régulière de cette alimentation principalement chimique qui représente un risque réel pour la santé.


    Au cours de l'enquête, on prend connaissance d’un site, “The Lancet”, qui a listé depuis quelques temps les additifs responsables d’une hyperactivité chez l’enfant de 3 ans et celui des 8 / 9 ans.
    Un docteur nutritionniste intervient dans cette enquête pour mettre en garde le consommateur lorsqu’il y a plus de 3 additifs présents dans ces plats, car il faut savoir que l’on ne connaît pas l’interaction entre chaque additif, aucune méthodologie n’a été mise en place à ce jour, et il existe 300 substances chimiques autorisées rien qu'en France. Cela représente une multitude de combinaisons possibles jamais étudiées.
    Une inquiétude pèse sur les nombreux additifs qui entrent dans la composition de ces produits, même s'ils ne sont pas les seuls responsables du “facteur à risques”. Si certains industriels font des efforts, ces préparations restent souvent trop salées, trop grasses ou trop sucrées. La consommation régulière de ces plats express augmente donc les risques de certaines maladies, dont l’hypertension. Ces produits sont certes autorisés, mais les scientifiques se soucient aujourd’hui de leur effet "cocktail" et se posent des questions sur leurs interactions.


    Pour le consommateur, l’étiquetage complexe reste difficile, voire impossible à déchiffrer. La solution passerait par une vigilance accrue, une meilleure législation en même temps qu’une véritable traçabilité de l’animal élevé, avec l’étiquetage du produit qui devrait être ainsi profondément modifiée pour mieux informer le consommateur, ainsi qu’un retour aux principes simples de son alimentation, cuisiner avec des produits locaux et de saison, ou se tourner vers des produits bio délavés de toutes substances chimiques. Aussi, entre les ingrédients de base achetés en vrac et le prix du plat préparé, non seulement on fait des économies, mais en plus on mange mieux, tout en conservant une bonne santé.

    - Publié dans : Société - Humanité


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    Les féculents, le bon carburant

    Riz, blé, maïs, pommes de terre, lentilles, haricots, pois chiches… La liste des féculents est longue et variée. Tous représentent une source d’énergie indispensable. Il suffit de bien les connaître pour mieux les préparer.  

    LES FÉCULENTS, LE BON CARBURANT

    Les féculents, le bon carburant© Stockbyte

    QUI SONT LES FÉCULENTS ?

    Sous cette catégorie, on désigne tous les aliments riches en glucides complexes. Contrairement aux glucides simples ou « rapides », ces sucres autrefois dits « lents » sont digérés plus longuement avant d’être absorbés, ce qui permet d’apporter à l’organisme de l’énergie de manière diffuse (contrairement aux glucides simples, rapidement absorbés et utilisés par le corps). 
    Les glucides représentent une des principales sources d’énergie pour les muscles (dont le muscle cardiaque) mais aussi pour le cerveau et le système nerveux (le cerveau consomme environ 100g de glucides par jour). 
    Les glucides doivent représenter la moitié de nos apports alimentaires quotidiens. Aujourd’hui les glucides complexes ne sont pas consommés en quantité suffisante. Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) recommande de consommer des féculents à tous les repas pour en augmenter notre consommation. 
    Tous les féculents ont en commun de contenir de l’amidon, un glucide qui doit être cuit pour être digéré, mais bénéfique pour l’organisme. 

    On distingue trois familles de féculents :
    Les céréales : avoine, blé, maïs, orge, riz… sous toutes leurs formes (farine, semoule, pâtes, galettes, pain…)
    Les pommes de terre 
    Les légumes secs et légumineuses : haricots secs, fèves sèches, pois chiche, pois secs, lentilles, graine de soja, flageolets, pois cassés…

    Les féculents, en particulier les légumes secs, sont également riches en protéines végétales.

     

    QUELLE QUANTITÉ DE FÉCULENTS CONSOMMER ?

    Pas question de bannir les féculents de notre alimentation, même en cas de régime, d’autant plus qu’ils ont la propriété d’être rassasiants !
    N’hésitez pas à consommer une part de féculent (100 à 150 g cuits) à chaque repas en les variant : du pain complet ou des céréales au petit-déjeuner, et pour les repas principaux, il est possible de les combiner avec des légumes ou de consommer un morceau de pain s’il y a des légumes en plat. 

     

    PRIVILÉGIEZ LES CÉRÉALES COMPLÈTES

    Contrairement aux céréales « blanches », les céréales complètes apportent des fibres, qui régulent le transit intestinal, des minéraux et des vitamines du groupe B. 
     

    FOCUS SUR LES PÂTES

    Issues du blé, les pâtes appartiennent à la catégorie des céréales. 
    Contrairement aux idées reçues, les pâtes ne font pas grossir si elles sont consommées en quantité normale et sans excès de graisses (beurre, sauces, gruyère râpé…). Attention toutefois, elles peuvent ne pas convenir aux personnes intolérantes au gluten.

     

    LES POMMES DE TERRE

    Parfois assimilée à un légume, la pomme de terre appartient à la famille des féculents par sa richesse en amidon (glucide complexe). Elle est aussi riche en vitamine B1, importante pour la transformation des glucides en énergie. Comme pour les pâtes, son apport calorique peut varier du simple au double selon la cuisson et l’accompagnement. Par exemple, cuites à l’eau, les pommes de terre n’apportent que 80Kcal pour 100g. On préfèrera donc les cuisiner vapeur, à l’eau, en salade ou au four. L’assiette devient plus riche dès lors qu’on en fait de la purée ou un gratin. Inutile de rappeler que les frites et les chips sont plus grasses. Saviez-vous d’ailleurs que les chips (568 Kcal/100g) étaient plus caloriques que les frites (274 Kcal/100g) ? 
     

    ABUSEZ DES LÉGUMES SECS !

    On les appelle aussi légumineuses et on a tendance à les oublier… Ce sont les haricots, les fèves, les lentilles, les pois chiches, le soja, les flageolets... Ils présentent l’avantage d’être plus riches en protéines végétales que les autres féculents. Ils constituent également une source de fer, d’acide folique, de vitamine B, de magnésium, de potassium, de zinc et de cuivre. 
    Consommés avec d’autres céréales (exemple : riz au soja), ils constituent une assiette complète. Ils facilitent la satiété et leurs glucides sont absorbés très lentement par l’organisme.


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