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    Une pub au parfum de scandale

    La nouvelle pub d’Yves Saint Laurent avec Mélanie Thierry a été interdite en Grande-Bretagne. Trop osée


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  • Les fruits de l'île de la Réunion

    Ananas Victoria : Les ananas Victoria largement produits sur l'île de la réunion sont utilisés pour la réalisation du Punch.
    Introduit dans l'île Bourbon en 1668, l'ananas (ananas comosus) est un fruit d'origine tropicale (Mexique, Panama, Guyane) qui est aujourd'hui présent toute l'année sur les étals Réunionnais.
    Le fruit peut être consommé frais et est utilisé dans les desserts, dans les salades salées sucrées comme dans l'accompagnement de plats (porc ananas).



    Goyavier : Ces fruits constituent une part importante de la végétation secondaire de la Réunion.Davantage regroupés dans les hauts de l'île, ils sont récoltés de Mars à fin Août, suivant l'altitude;
    La maison Isautier les utilise dans la fabrication de fruits arrangés et de rhums arrangés.
    Le goyavier (Psidium cattleinum) est d'origine brésilienne. Il est apparu dans l'océan indien (Ile Maurice) vers 1818. Trés riche en vitamines C, ce fruit se prête trés bien à la fabrication de sorbets mais se consomme aussi frais, assaisonné de citron ou de sucre.


    Noix de coco : Fortement liés à l'image des îles tropicales, les "Cocos" (Cocos nucifera) ornent beaucoup de jardins Réunionnais, surtout sur le littoral. Ils peuvent atteindre 30 à 40 m de hauteur et donnent des fruits toute l'année.
    Leur pulpe sert à de nombreuses préparations culinaires (bonbons, gateaux, poulet coco) tandis que le lait contenu dans le fruit est additionné de rhum pour faire des apéritifs et des punchs trés appréciés.



    Letchi (litchi) : Dans l'île de la Réunion, ce sont les fruits de Noël. Leur pulpe est blanche, translucide et juteuse. Ils se consomment frais au dessert et sont utilisés dans la fabrication des punchs, des fruits arrangés et des rhums arrangés.
    Introduit dans l'île en 1764, le letchi (litchi sinensis) vient de Chine méridionale et appartient à la famille des Sapindacées.



    Vanille Bourbon : Cette orchidée (Vanilla Planifolia ou Vanilla Fragrans) constitue une ressource traditionnelle de l'île surtout depuis 186O, quand un esclave d'une plantation, Edmond Albius, a découvert et expérimenté la technique de fécondation.
    Au moment de la récolte, le fruit se présente comme une gousse longue, ferme et de couleur vert clair. Il fait ensuite l'objet d'une préparation spécifique pour être utilisé dans la cuisine, ou la préparation de boissons alcoolisées.
    A la Réunion, les principales exploitations sont situées dans les régions Sud Est qui réunissent les meilleures conditions climatiques, surtout en bordure du littoral.


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  • Château de Versailles

    Marie-Antoinette

    Reine de France (1755-1793)

    Décrite par son frère, l’empereur Joseph II, comme « aimable et honnête », Marie-Antoinette, princesse autrichienne et épouse de Louis XVI, demeure l’un des personnages les plus fascinants de l’histoire de Versailles. Dédiée à l’organisation des divertissements de la cour, entourée de sa coterie et réticente au cérémonial imposé par sa fonction, la Reine s’attire peu à peu les foudres de l’opinion publique jusqu’à sa fin tragique pendant la Révolution française.

    Fille de François de Lorraine et de l’impératrice Marie-Thérèse, Marie-Antoinette naît à Vienne le 2 novembre 1755. Son mariage avec le futur Louis XVI, le 16 mai 1770, est en partie l’œuvre du ministre Choiseul, l’un des principaux artisans de la réconciliation franco-autrichienne. Cette union suscite pourtant quelques réticences dans l’opinion publique, marquée par des années de guerre contre l’Autriche. Les cérémonies coïncident avec l’inauguration, à Versailles, la salle de l’Opéra royal. Lieu où elle rencontre, des années plus tard, son supposé amant Axel de Fersen.

    Une Reine à la Cour
    Louis XVI lui confie le soin  de divertir la Cour. Appréciant les divertissements, la Reine fait organiser des représentations théâtrales deux à trois fois par semaine et ressuscite les grands bals. Elle tient aussi le jeu de la cour dans le Salon de la Paix et montre un vif engouement pour le billard et les jeux de cartes. Mélomane, Marie-Antoinette joue de la harpe. Amatrice d’art, elle place sous sa protection l’ébéniste Riesener, grand fournisseur de meubles, ainsi que le peintre Elisabeth Vigée-Lebrun qui lui doit en grande partie sa carrière de portraitiste. Elle est à l’origine d’une trentaine de portraits de la souveraine. La Reine consacre également beaucoup de temps à la mode, conseillée quotidiennement dans le choix de ses robes par sa couturière et modiste Rose Bertin. Son coiffeur, Léonard, lui compose des coiffures enrichies de plumes qu’elle affectionne.

    Marie-Antoinette dans l’intimité


    Marie-Antoinette occupe l’appartement de la Reine dans lequel elle doit se soumettre aux obligations de sa fonction : lever, toilette, audiences, repas publics... Mais habituée au cérémonial simple des palais autrichiens, elle supporte mal les contraintes de l’Etiquette versaillaise et recherche une vie plus intime. Entourée d’amis qui forment une coterie, elle se réfugie souvent dans ses Cabinets intérieurs, au Petit Trianon, offert par Louis XVI, ou encore au Hameau, véritable village pittoresque créé de toutes pièces. Après huit longues années de mariage, alors que la cour attend un héritier, elle donne enfin naissance à son premier enfant, une fille, dite « Madame Royale » qui nait en 1778. Marie-Antoinette lui donne le surnom de Mousseline la sérieuse. Quant au Dauphin Louis Joseph Xavier-François, né en 1781, il prend le surnom de Chou d’amour. Quelques années plus tard, naissent Louis-Charles, futur Dauphin à la mort de son frère aîné en 1789, et Sophie-Béatrice. 

    La Reine désavouée

    Sous l’influence de sa mère, elle tente avec maladresse de jouer un rôle politique mais elle est peu appréciée par la cour. Madame Adélaïde lui donne le surnom péjoratif « d’Autrichienne » qui l’accompagne jusqu’à sa fin. La Reine devient la cible privilégiée des pamphlets, libelles et caricatures, surtout à partir de 1785 où l’Affaire du Collier, escroquerie dont elle n’est vraisemblablement que la victime, sert de prétexte pour la calomnier. Dans son petit théâtre à Trianon, elle ose jouer Le Mariage de Figaro, pièce écrite en 1778 par Beaumarchais et très critique contre la société de l’Ancien Régime, que le Roi avait fait interdire. La rupture avec la cour est consommée.

    Son attitude ambigüe au moment de la Révolution française –elle donne l’image d’une reine hésitant entre fuite et conciliation- accélère sa fin tragique. Enfermée au Temple après le 10 août 1792, elle est transférée à la Conciergerie après l’exécution du roi le 21 janvier 1793. C’est avec un très grand courage qu’elle endure son procès, devant le Tribunal révolutionnaire, puis son exécution, le 16 octobre 1793, sur l’actuelle place de la Concorde. En 1815, ses restes sont déposés dans la basilique Saint-Denis, crypte royale.


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  • Le bonheur


    Les enjeux de la notion – une première définition


                Le bonheur est souvent conçu comme étant une fin ultime de la vie humaine (c’est ce qu’on appelle eudémonisme). Il se distingue des fins partielles, c’est-à-dire des fins qui à leur tour deviennent des moyens en vue de fins plus élevées (par exemple la richesse). Le bonheur est la fin la plus haute, une fin que l’on recherche pour elle-même, une fin en soi. Cependant, une fois cela reconnu, nous n’avons encore rien affirmé de la nature du bonheur. Si l’on se fie au sens commun, on pourra alors penser que le bonheur consiste dans l’assouvissement intégral des besoins et désirs. Le bonheur est ce qui nous comble. Si nous acceptons une telle définition, n’allons-nous pas être condamné à ne jamais être heureux ? En effet, la satisfaction complète des désirs semble impossible dans la mesure d’une part où l’assouvissement d’un désir est très souvent l’origine d’un nouveau désir de telle manière que la quête du bonheur serait sans fin, et que, d’autre part, tout choix d’un projet de vie semble impliquer qu’un privilège soit donné à certaines aspirations, au détriment d’autres. De plus, le fait que le bonheur soit communément conçu comme un état stable et permanent, comme une « paix intérieure », montre bien qu’il ne saurait être la simple conséquence de la satisfaction des désirs car ceux-ci sont justement ce qui ne cesse de venir perturber tout « repos » dans un état déterminé. En ce sens, le bonheur est-il bien plutôt la conséquence d’une maîtrise des inclinations, d’une faculté (souvent dite morale) de supprimer les désirs qui viendraient troubler cette « paix ». Cependant, cette conception pose des difficultés équivalentes à la précédente car la possibilité d’exercer un empire sur tous nos désirs ne semble pas moins hors de portée que celle de tous les satisfaire. Nous allons voir dans ce cours que la problématique du bonheur se situe au croisement de deux autres problématiques, difficilement conciliables, celles du plaisir et celle de la moralité. Or, c’est justement cette position « inconfortable » qui confère à la question du bonheur son statut éminent.

    Le bonheur – entre plaisir et vertu


    « Un plaisir pourrait s’identifier avec le plus grand bien, même en admettant que la plupart des plaisirs se trouvent être absolument mauvais. Pour cette raison, tout le monde estime que la vie heureuse est agréable, attendu qu’on unit la notion de plaisir à celle de bonheur, et l’on a parfaitement raison. Aucune activité, en effet, n’est complète quand elle est contrariée, et le bonheur présente le caractère d’être complet. Ainsi l’homme heureux a-t-il besoin que les biens corporels, les biens extérieurs et ceux de la fortune se trouvent réalisés pour lui sans difficultés » Aristote, Éthique à Nicomaque.


                « N’est-il vrai que, nous autres hommes, désirons tous être heureux ». Ces paroles sont de Platon. Le bonheur, conçu comme ce qui oriente et détermine les actions humaines, doit faire l’objet de profondes réflexions. Il s’agit tout d’abord pour Platon de s’opposer aux sophistes dont il résume les positions dans plusieurs de ses dialogues. Pour eux, le bonheur dépend de la fortune (au double sens du hasard et de la possession des biens matériels). Notons que l’étymologie du mot français « bonheur » n’est pas étrangère à cette signification : « bonheur » vient du latin bonum augurium qui signifie « bon présage ». Les sophistes, comme en témoigne Calliclès dans le Gorgias, affirment que le bonheur est tributaire de ce que la nature a conféré à chaque homme ; est heureux celui chez qui, par nature, existe un équilibre entre les désirs et les facultés. En effet, le bonheur ne se goûte qu’à condition que les désirs n’aillent pas au-delà des possibilités de leur satisfaction. Selon cette optique, sera le plus heureux celui qui aura les désirs les plus grands et le plus de moyens de les assouvir (un tyran par exemple). Le bonheur est donc inséparable du plaisir (c’est ce qu’on appelle l’hédonisme) et, plus encore, se mesure à l’intensité de ce plaisir. Socrate cherche à faire entendre à Calliclès que les désirs ont quelque chose d’incontrôlable et qu’ils tiennent en leur pouvoir celui qui s’adonne à la jouissance sans limites, le « débauché ». Dans le Philèbe, Socrate se livre à une critique d’une plus grande portée. Le plaisir, dit-il, appartient au genre de l’illimité, ce qui implique qu’il ne possède pas une nature propre et ne peut par conséquent pas être un bien en lui-même. En effet, jouir ne va pas sans le sentiment de la jouissance, anticiper ou se remémorer un plaisir ne va pas sans la pensée de ce plaisir, etc. La « vie de plaisir » est marquée du sceau de l’incomplétude. Dans d’autres textes néanmoins, notamment le Protagoras, Socrate esquisse une autre compréhension du plaisir. Un plaisir peut être bon lorsqu’il contribue au bonheur de l’individu ; il est mauvais lorsqu’au contraire il met en danger ce bonheur tout en paraissant le servir. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas ici d’un rétablissement dans ses droits du plaisir des sophistes; ce qui est en question ici c’est un plaisir rationnel. Il n’en reste pas moins que pour Platon (se séparant en cela de Socrate), le bonheur ne dépendra aucunement du plaisir mais seulement de la présence en l’âme du bien qui lui est propre, la justice : « L’homme le plus heureux est celui dont l’âme est exempte de l’âme.


                Selon Aristote, la recherche du bonheur est recherche du souverain bien, c’est-à-dire du bien qui n’est recherché que pour lui-même et que rien d’extérieur ne rend plus désirable qu’il n’est par lui-même. Aristote prend soin de préciser que ce bonheur est propre à l’homme ; en ce sens, il consiste nécessairement en des actions qui expriment l’essence de l’homme. Le bonheur repose par conséquent sur la conformité à la raison et la vertu. Les actions vertueuses dépendent d’une rationalité pratique baptisée prudence (phronèsis). Ajoutons que le bonheur en tant qu’il se manifeste dans les actions, ou plutôt en tant qu'il est l’activité elle-même, ne se mesure qu’à l’aune d’une vie entière ; ce n’est qu’au terme de la vie d’un homme qu’on peut savoir s’il a été heureux. Pour Aristote, le bonheur est donc profondément lié à la rationalité (à cette rationalité spécifique qui s’exerce dans le domaine des actions) ; mais cela ne signifie pas pour autant que le plaisir en soit exclu ; au contraire, Aristote affirme d’une part que la vertu ne suffit pas au bonheur et d’autre part que le bonheur exige un corps en bonne santé, des biens extérieurs, en résumé de la fortune (de la « chance »). L’infortune, les maux, sont incompatibles avec le bonheur ; le plaisir ne l’est pas bien qu’il puisse le devenir lorsqu’il excède toute mesure.


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    Tout au long de notre vie, les fleurs accompagnent les événements importants de notre existence qu'ils soient heureux ou non. Témoins de notre vie, les fleurs sont porteuses d'une histoire ancienne, de mystères, et surtout d'émotions.

    Petite et grande histoire de fleurs

    Les hommes trouvent une source inépuisable d'émerveillement et de joie dans la floraison printanière. Les premiers narrateurs grecs racontaient de nombreuses histoires au sujet des fleurs, essayant d'expliquer leur création et leur beauté. Il était tout naturel de les associer aux dieux, et d'attribuer la création d'une fleur particulièrement belle à l'intervention d'une divinité. Voici quelques-unes de ces histoires :

    L'anémone : Dans la mythologie grecque Adonis symbolise la mort et le renouveau de la nature. Il était aimé à la fois d'Aphrodite, déesse de l'amour et de Perséphone, reine des morts. Afin d'apaiser la rivalité entre les deux déesses, Zeus (Roi des Dieux) décida qu'Adonis passerait l'automne et l'hiver avec Perséphone et le printemps et l'été avec Aphrodite. Au cours d'une partie de chasse, Adonis fut tué par un sanglier. Les gouttes de son sang empourprèrent la terre, et des anémones en jaillirent. Chaque année les jeunes filles de Grèce pleuraient sa perte et chaque année elles se réjouissaient lorsque renaissait sa fleur: l'anémone pourprée.

    Fleur : Iris blanc

    Iris blanc

    L'iris : Le nom d'Iris est dans la mythologie grecque celui de la fille de l'Océanide Electre et du Titan Thaumas. Elle était la messagère des dieux. Lorsqu'elle partait en mission elle portait une écharpe aux sept couleurs de l'arc-en-ciel. Elle était plus particulièrement attachée à Héra, épouse et soeur de Zeus. Selon la légende, Iris embaumait de son parfum Héra lorsque cette dernière revenait des Enfers. Iris symbolisait le lien qui unit la terre au ciel. Pour l'anecdote, certains spécialistes estiment que l'iris aurait été la fleur choisie à la place du lys pour orner les armoiries royales de France, et notamment celles du blason du roi Louis XIV.

    La jacinthe : La jacinthe est une autre fleur que la mythologie grecque fait naître de la mort tragique d'un bel et jeune garçon. Jacinthe ou Hyacinthe était le plus cher compagon d'Apollon. Un jour, alors qu'ils jouaient ensemble aux palets, celui du Dieu du soleil dépassa le but qu'il visait. Hyacinthe essaya de le rattraper, mais le projectile l'atteignit au front. La blessure était si affreuse que Hyacinthe en mourut. Apollon pleura amèrement la mort de son tendre ami. Il fit alors naître du sang de Hyacinthe une magnifique fleur pour perpétuer à jamais le nom de Jacinthe.

    Fleur : Lys rose

    Lys rose

    Le lys : La mythologie grecque explique la blancheur du lys en faisant naître cette fleur du lait divin de la déesse Héra qui se serait répandu sur le sol. Fleur ramenée en Europe par les croisés, le lys est fortement lié à l'Histoire de France. C'est un motif ornemental que les rois de France utiliseront comme emblème royal jusqu'à la Révolution.

    Le Narcisse : Dans la mythologie grecque, Narcisse est un beau et jeune garçon. Un jour il repoussa les marques d'affection d'une jolie nymphe. Pour se venger, elle invoqua Némésis, déesse de la vengeance, qui punit Narcisse de sa prétention en le rendant amoureux de lui-même. Narcisse passait toutes ses journées à admirer le reflet de son visage dans une source. Plus il se regardait, plus il était amoureux de lui-même. Un jour, en essayant de saisir son image pour l'embrasser, Narcisse tomba dans les eaux. A l'endroit où mourut Narcisse, les dieux firent pousser de magnifiques fleurs jaunes.

    Fleur : Rose rouge

    Rose rouge

    La rose : Selon la mythologie grecque, la naissance de la rose est due à Chloris, déesse des fleurs. Du corps inanimé d'une nymphe, Chloris en fit sortir une rose. D'autres divinités sensibles à cette fleur lui attibuèrent de nombreuses qualités. Ainsi Aphrodite, déesse de l'amour, lui offrit la beauté. Dyonisos, le dieu des vignes et du vin, lui donna le nectar d'où elle tire son agréable parfum. Enfin Apollon, dieu de la beauté, de la musique et de la poésie l'élut reine des fleurs. Les roses rouges, quant à elles, sont le fruit d'une histoire d'amour dramatique entre Aphrodite et Adonis. Au cours d'une partie de chasse, Adonis fut blessé mortellement par un sanglier. En lui portant secours, Aphrodite se blessa aux ronces d'un rosier, et son sang colora de rouge les roses. On rapporte parmi les extravagances de Cléopâtre celle de recevoir ses amants, allongée sur un lit de pétales de roses d'une épaisseur d'une quarantaine de centimètres.

    La violette : 400 ans avt. J.-C., les Athéniens réalisaient des couronnes de violettes en l'honneur de Dyonisos. Dans la mythologie grecque, les violettes sont créées par Zeus dans un pré pour nourrir dignement sa maîtresse Io, transformée en génisse blanche pour échapper à la colère de sa femme Héra. Dans une histoire moins lointaine, on veut que Joséphine de Beauharnais offrit à Napoléon Bonaparte un bouquet de violettes lors de leur première rencontre au cours de l'année 1795. En souvenir, Napoléon lui offrait des violettes à chaque anniversaire de mariage. La violette devint par la suite le signe de ralliement des partisans de Napoléon.

    Fleur : Champ de tulipes

    Champ de tulipes

    La tulipe : Dans la mythologie grecque, Tulipe, fille du Dieu marin Protée était convoitée par Vertumne, le dieu de l'automne. Ce dieu aux attributs du jardinier avait peu de succès auprès de Tulipe qui restait insensible à ses avances. Vertumne avait le don de se transformer, il employa ce subterfuge pour se changer en chasseur et piéger Tulipe dans les bois. Diane, déesse de la chasse, la sauva en la métamorphosant en fleur qui se plante en automne et fleurit au printemps. Le célèbre roman d'Alexandre Dumas écrit en 1850 participa au mystère de la tulipe noire. L'histoire se déroule dans la Hollande du XVIIe siècle et raconte la passion de Cornélius van Baeerle pour les tulipes et ses efforts pour créer la tulipe noire. Il faut attendre 1986 pour obtenir la première tulipe noire.

    Symbolique des fleurs

    Les fleurs symbolisent dans le monde entier la jeunesse, la joie de vivre et la victoire (provisoire) de la vie sur la mort. Cependant selon les civilisations, les fleurs n'ont pas la même importance ni la même symbolique.

    Dans la symbolique chrétienne, les fleurs représentent ce qui est agréable à Dieu et la joie simple devant la nature, mais aussi le caractère éphémère de la beauté terrestre. Dans la Bible, de nombreuses fleurs apparaissent, chacune recouvrant une symbolique morale. La rose rouge représente la plaie du Christ et l'amour céleste; la rose blanche tout comme le lys désignent la Vierge, la perfection et la pureté. L'ancolie marque la présence du Saint-Esprit, l'iris désigne la douleur et l'oeillet incarne le Christ.

    Le taoïsme est depuis plus de 2000 ans la principale religion chinoise. La fleur la plus importante dans le monde asiatique est le lotus. Cette fleur s'ouvre au lever du soleil et se referme à son coucher, c'est pourquoi elle est comparée au dieu du Soleil. Dans la pratique du yoga, la maîtrise des énergies qui parcourent le corps est comparée à l'éclosion d'une fleur de lotus sur le sommet de la tête. Ce lotus suprême est appelé dans le taoisme « fleur d'or ». De même dans le bouddhisme, le lotus symbolise la connaissance qui conduit aux réincarnations. De manière générale, c'est une fleur associée aux immortels et donc à la pureté et à la vertu de l'homme.

    En Amérique du Sud, la fleur a également une symbolique forte, notamment dans la civilisation aztèque. La fleur se manifeste dans de nombreux aspects de cette société, tout d'abord dans le calendier aztèque, qui ne comprend que 20 jours, dont le dernier est appelé « fleur ». Il est dans ce cas symbole de tout ce qui est fait avec goût. La fleur est également un symbole divinatoire en étant les attributs de la Déesse de la fécondité et de la sexualité, et ceux du Dieu des plantes psychoactives sacrées appelé Prince des Fleurs ou gardien divin du « rêve fleuri ». Les fleurs à quatre pétales sont plus particulièrement appréciées car elles représentent le plus famillier hiéroglyphe aztèque, « la fleur solaire », symbole de la divinité, du centre du monde, du ciel, du temps et de l'espace.

    Le langage des fleurs

    De nos jours, les fleurs sont toujours aussi appréciées pour leur beauté et leur parfum. On utilise beaucoup moins le langage des fleurs aujourd'hui qu'au XIXe siècle, époque du romantisme par excellence.

    Le langage des fleurs était une pratique utilisée dans l'Empire ottoman, puis importée en Occident au XVIe siècle. Il faut attendre le XIXe siècle pour que ce romantique langage devienne très utilisé. C'est tout d'abord la bourgeoisie allemande, qui, durant la première moitié du XIXe siècle, exprimait certains messages délicats au travers de couronnes de fleurs. L'usage se diffuse dans toute l'Europe et dans la France de la Belle Epoque.

    Le langage des fleurs se codifie afin d'attribuer un sens caché à certaines fleurs, donnant la possibilité par leur intermédiaire de transmettre un message. En 1899, G.W.Gessmann édite un dictionnaire dédié au langage des fleurs afin de « rappeler cet usage ingénieux, en particulier à ces charmantes dames ». Ce langage était surtout utilisé dans les intrigues amoureuses. En voici quelques exemples:

    • la capucine : « Comme je vais souffrir lorsque l'espoir de te voir ne viendra plus emplir mon coeur de joie »,
    • l'oeillet rouge: « Tu ne pourras résister plus longtemps dès lors que tu comprendras à quel point je t'aime et te respecte »,
    • les pétales de rose rouge: « Oui ! »,
    • les pétales de rose blanche: « Non ! ».
    • le glaïeul était la marque discrète d'une promesse de rendez-vous: placé au centre d'un bouquet, il indiquait, par son nombre, l'heure du rendez-vous galant.

    Lorsque la dame courtisée recevait le bouquet de la main droite, cela signifiait qu'elle acceptait le message, si elle le recevait de la main gauche c'est qu'elle refusait le message.

    Le langage des fleurs comme tout langage suit des règles particulières liées étroitement à la symbolique des couleurs et des fleurs. Les fleurs, seules ou en bouquets, servent à exprimer des émotions et à porter un message. Mais attention, certains messages floraux peuvent être interprétés de manière très différente. Aussi est-il important que la personne qui offre des fleurs et celle qui les reçoit utilisent les mêmes codes.

    Le tableau ci-dessous propose une liste non exhaustive de fleur avec leur langage et leur signification symbolique.

    Nom de la fleur Langage Signification symbolique
    Amaryllis rose « Vous êtes trop coquette » Artifice
    Amaryllis rouge « Vous êtes trop courtisée »  
    Anémone bleue « Je vous suis attaché avec confiance » Fragilité
    Anémone rouge « J'ai foi en mon amour »  
    Anémone jaune « Ma constance sera récompensée »  
    Aster « Croyez en moi » Amour constant
    Azalée blanc « Heureux de vous avoir aimée » Joie de vivre et d'aimer
    Azalée rose « Heureux d'être aimé »  
    Bégonia « Je vous remercie et vous offre mon amitié » Cordialité et amitié
    Bruyère « Mon amour est profond » Force
    Camélia rouge « Je vous admire » Fierté
    Camélia rose « Je suis fier de votre amour »  
    Capucine « Vous ête incapable d'aimer » Indifférence
    Chèvrefeuille blanc « Liens amicaux » Lien qui unit les gens
    Chèvrefeuille rose « Liens amoureux »  
    Chrysanthème « Je pense à vous » Piété pour les disparus
    Coquelicot « Aimons-nous au plus tôt » Ardeur fragile
    Crocus « Je suis inquiet et plein de joie en même temps » Joie et allégresse juvénile
    Cyclamen rouge « Votre beauté me désespère » Beauté et jalousie
    Cyclamen blanc « Merci de votre tendresse »  
    Dalhia jaune « Mon coeur déborde de joie » Reconnaissance et nouveauté
    Dalhia rouge « Votre amour fait mon bonheur »  
    Dalhia blanc « Merci de votre tendresse »  
    Eglantine « Je vous aime » Amour
    Fuchsia « Mon amour est inébranlable » Amabilité et ardeur du coeur
    Genêt « Vous ne pouvez aimer deux  fois » Préférence
    Géranium « Mon coeur est fidèle » Sentiments d'amour
    Giroflée « Mon amour ne varie pas » Constance
    Glaïeul « Vous me laissez indifférent » Défi ou indifférence
    Glycine « J'aspire à votre amour » Tendresse
    Hibiscus « Vous réveillez en moi des sentiments agréables » Amour
    Hortensia « Vos caprices me peinent » Caprice ou froideur
    Immortelle « Ma douleur ne s'éteindra jamais » Douleur et regret
    Iris « Je vous aime tendrement, avec bonheur » Coeur tendre
    Jacinthe blanche « Je suis heureux de vous aimer » Délicatesse
    Jacinthe bleue « L'espoir que vous me donnez me ravit »  
    Jasmin « Je veux être tout pour vous » Amour voluptueux
    Laurier-rose « Je suis le plus heureux » Triomphe
    Lavande « Je vous aime respectueusement » Respect
    Lilas « Je suis fidèle en amitié » Amitié
    Lis « Mes sentiments sont purs » Pureté ou majesté
    Magnolia « Je suis fier de vous aimer » Force
    Marguerite « Vous êtes la plus belle » Grandeur et fidélité
    Mimosa « Quel réconfort d'être avec vous » Sécurité
    Muflier « Mais pour qui vous prenez-vous ? » Présomption
    Muguet « Seule votre beauté suffit à vous parer » Bonheur ou coquetterie
    Myosotis des marais « Ne m'oubliez pas » Souvenir
    Narcisse « Vous n'avez pas de coeur » Egoïsme
    Nénuphar « Vous ne savez pas aimer » Indifférence
    Oeillet « Je vous aime sincèrement » Amour sincère
    Orchidée blanche « J'ai pour vous un amour pur » Ferveur
    Orchidée panaché « Je suis capricieux dans mes amours »  
    Paquerette « Qu'il est agréable d'aimer et d'âtre aimé » Affection partagée
    Pensée « Tu es dans mes pensées » Souvenir
    Pervenche « Je ne rêve que de vous » Amitié sûre ou mélancolie
    Pivoine rouge « Mon amour veille sur vous » Confusion ou sincérité
    Pivoine blanche « Veillez sur vous »  
    Pivoine rose « Ne comptez que sur moi »  
    Primevère « Je n'ai jamais aimez que vous, mon premier amour » Jeunesse
    Rose blanche « Je soupire pour vous » Pureté et innocence
    Rose rouge « je vous aime passionnement » Amour passionnel
    Rose rose « Je vous promets de vous aimer toute la vie » Amour et beauté
    Rose jaune « Vous ête une infidèle » Jalousie ou infidélité
    Rose pompon « J'apprécie votre gentillesse » Gentillesse
    Tulipe jaune « Je désespère d'être aimé de vous » Amour désespéré
    Tulipe rouge « Je vous aime » Amour
    Violette « Vous occupez mes pensées » Modestie

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