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    Hong-Kong : des hommes en cage

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    À Hong Kong, certains logements sont si petits qu'ils ressemblent, au mieux, à des placards, au pire, à de véritables cages. Selon une association locale, 170 000 personnes vivraient là-bas dans ces pièces minuscules, à l'abri des regards. Certaines ne font parfois qu'un mètre carré, à peine un espace suffisant pour pouvoir s'allonger.

    Les locataires sont en majorité des hommes célibataires venus de Chine continentale dans l'espoir d'une vie meilleure à Hong Kong, mais aussi des retraités qui manquent d'argent, ou encore des familles entières, en attente d'un logement social.

    À quoi ressemble la vie en cage ? Est-ce que vivre dans ces conditions transforme les hommes ? Une équipe d'Envoyé Spécial est partie à leur rencontre.


    Un carnet de route signé Anouk Burel et Didier Dahan

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  • La fable bidon de la famille RSA qui gagne plus que la famille salariée

    Elsa Ferreira | Journaliste

    Mieux vaut être au RSA que travailler, selon un tableau posté sur Facebook et partagé 100 000 fois en deux jours. Sauf que le tableau est truffé d’erreurs.

    L’auteur du tableau, « Reynald Pais », précise qu’il l’a réalisé « à partir d’infos brutes trouvées sur le site du gouvernement ».


    Le tableau comparatif

    Il compare la situation financière d’une famille de cinq personnes gagnant un très petit salaire à une autre famille de même taille vivant du RSA. Sa conclusion : la seconde famille, celle qui vit du RSA, s’en tire mieux, avec 500 euros par mois de plus.

    Une connerie pour faire rire les copains

    Le tableau a été fait sans réfléchir, il est donc complètement faux, comme on va le voir plus loin. Mais apparemment tout le monde s’en fiche : les idées reçues sur le RSA se sont offertes une belle pub grâce à « une connerie destinée à faire sourire quelques amis Facebook », selon l’auteur de cette campagne de désinformation, premier surpris de son succès.

    L’idée qu’on peut mieux s’en sortir « sans travailler » n’est pas nouvelle. Il y a deux ans déjà, Laurent Wauquiez déclarait sur BFM :

    « Aujourd’hui, un couple qui ne travaille pas, qui est au RSA, en cumulant les différents système des minima sociaux, peut gagner plus qu’un couple dans lequel une personne gagne un smic. Ce n’est pas logique, c’est la société française qui tourne à l’envers. »

    Laurent Wauquiez sur BFM

    Et ça énerve Martin Hirsch, le père du RSA, auquel nous avons soumis le tableau :

    « Ce sont toujours les mêmes conneries. Ça marche parce que les gens ont envie d’entendre ce genre de choses. Ça arme leur aigreur. »

    Ça ne pas fait rire non plus Jean-Christophe Sarrot, de l’association ATD Quart-Monde. Il estime que l’on « tape sur les pauvres », leur infligeant ainsi une « double peine » :

    « Ça fait souffrir beaucoup de gens. Ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts à partir du 15 du mois et on leur dit qu’ils gagnent plus que les gens qui travaillent. »

    Jean-Christophe Sarrot prévient : il n’est pas facile de calculer le montant du RSA. C’est d’ailleurs un problème pour les familles. Mais il a essayé quand même, et nous aussi. Et sans surprise, les résultats ne sont pas les mêmes que ceux qui ont été partagés sur des dizaines de milliers de pages Facebook.

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    Les revenus

     

    • L’oubli du RSA activité

    Première ligne, première erreur. Et elle est de taille : avec un salaire de 1 200 euros par mois pour un ménage de cinq personnes, la famille est en droit de toucher le RSA activité. Un revenu créé justement « pour que dans tous les cas, on ait un intérêt à travailler », explique Jean-Christophe.

    La famille gagnerait donc 18 132 euros par an au lieu de 14 400.

    • Le RSA prend en compte les allocations familiales et logement

    Les allocations, dans l’esprit de l’auteur, ce seraient donc le RSA + les allocations familiales. A noter aussi que l’allocation au logement entraîne une réduction de 143 euros du RSA.

    La famille touchera donc 1 065 euros par mois de RSA , soit 12 780 par an au lieu de 14 496.

    • La prime de Noël est plus élevée que prévue

    Il faut croire que la famille de « fainéants » a été sage, puisque ce n’est pas 154 euros qu’elle touchera à Noël mais 380 euros...

    • Allocations logement : un peu plus pour les uns, un peu moins pour les autres

    L’allocation logement est relativement difficile à calculer, et d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une famille hypothétique dont on ne connaît ni le lieu d’habitation, ni la superficie du logement. Jean-Christophe Sarrot a quand même fait son estimation sur le site de la CAF, avec un logement en province au loyer de 500 euros (comme dans le tableau Facebook).

    Pour la famille au RSA, ce serait donc 450 euros d’allocations logement (au lieu de 500 euros) et pour les salariés, 350 euros (au lieu de 200).

    • Au total, les revenus annuels de la famille salariée seront de 25 812 euros (au lieu de 20 280) et ceux de la famille au RSA de 18 560 euros (au lieu de 20 650).
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    Les dépenses

     

    • Loyer : 500 euros chacun. Pour cette donnée arbitraire, pas d’erreur.
    • La complémentaire universelle pour tous

    Selon l’auteur du tableau, la famille de salariés payerait 50 euros par mois pour leur mutuelle santé. Pour la seconde famille, on leur offre la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), et donc, c’est gratuit.

    Mais là encore, il n’a pas bien fait ses devoirs : la famille de salariés est en droit de demander la CMU-C puisqu’elle se trouve en dessous du plafond de 19 835 euros pour un foyer de 5 personnes (tous les revenus n’étant pas pris en compte).

    C’est donc 0 euro pour les deux familles pour l’assurance complémentaire.

    • Impôts locaux et redevance télé

    La famille qui touche un smic plus le RSA activité peut être exonérée de ces frais, puisqu’elle se situe en dessous du plafond de revenus.

    0 euro encore, pour les deux familles.

    • Cantine des enfants et transports

    Pas de frais de cantine, ni de frais de transport (« pas de boulot ! », précise l’auteur), pour la famille au RSA.

    Là encore, les données sont arbitraires, et pas forcément justes. L’exonération des frais de cantine dépend non pas de l’attribution du RSA mais de la volonté d’une commission académique. Les deux familles sont donc susceptibles ou non de bénéficier d’un tarif. Pour notre exemple, nous avons donc gardé l’hypothèse d’une exonération totale de cantine pour les deux familles.

    Quant au transport, même sans travail, il faut se déplacer : pour chercher du travail, pour accompagner ses enfants à l’école, pour faire ses courses... Nous avons donc rétabli une dépense transport pour la famille RSA.

     

    • Electricité, eau, gaz

    Les tarifs sociaux pour l’énergie sont calés sur l’éligibilité à la CMU-C. Les deux familles en bénéficient de la même façon.

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    Conclusion

     

    La famille vivant du smic et du RSA activité gagne 25 812 euros et ses dépenses contraintes (en considérant qu’elle ne paye pas la cantine) sont de 8940 euros environ par an. Il lui reste donc, après paiement des factures, 16 872 euros par an (1406 euros par mois) pour se nourrir, se vêtir et de divertir.

    Pour celle vivant uniquement du RSA, le revenu annuel est de 18 560 euros pour les mêmes dépenses contraintes. Il lui reste donc 9620 euros (soit 801 euros par mois) pour les autres dépenses.


    O/20 !

    PS : Martin Hirsch a de son côté refait les calculs, à notre demande. Il arrive au résultat suivant, très proche de celui d’ATD Quart-Monde dans son versant « revenus » :

    Famille salariés :

    • 26 256 de revenus ;
    • 12 910 de dépenses contraintes ;
    • 13 346 de dépenses autres.

    Famille RSA :

    • 18 810 de revenus ;
    • 7300 de dépenses contraintes ;
    • 11310 de dépenses autres.

    Voir le tableau détaillé ci-contre. Son commentaire :

    Voir le document

    (Fichier PDF)

    « Le calcul est complètement faux :

    • la famille “ salariés ” a le droit à 300 euros par mois de RSA activité ;
    • le RSA de la famille “ RSA ” a été surévalué (oubli de la déduction du forfait logement) ;
    • l’allocation logement de la famille “ salariés ” est largement sous-évalué (j’ai vérifié en faisant des simulations sur le site de la CAF) ;
    • la comparaison part du principe que la famille “ salariés ” n’a droit à aucun droit connexe ; hors étant donné son bas niveau de ressources, elle ne paye surement pas la cantine à taux plein par exemple. »

    Pour Martin Hirsh, cette affaire montre surtout que peu de personnes savent qu’on peut avoir le RSA activité en plus de son salaire, y compris quand on travaille à plein temps. Si vous dans votre entourage des personnes qui auraient la possibilité de compléter leur revenus en faisant valoir leurs droits, n’hésitez pas à le leur dire...


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  • La faim dans le monde reste un fléau

    Ce mercredi 16 octobre était synonyme de Journée mondiale de l’alimentation. A cette occasion, nous avons décidé de revenir sur le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Et autant le dire, bien qu’une diminution relativement significative a été enregistrée, ce sont encore quelques 842 millions de personnes qui souffrent de faim chronique à travers le monde.

    L’un des huit (ambitieux) Objectifs du Millénaire pour le Développement, qui était de réduire de 50 % la proportion mondiale de la population souffrant de la faim, ne sera malheureusement pas atteint.

    Un huitième de la population mondiale souffre en effet chroniquement de malnutrition, selon le rapport annuel de la FAO, publié début octobre. Par rapport à la période précédente, il y a donc 26 millions d’individus en moins qui sont victimes de sous-alimentation, ce qui représente une diminution de 3%. Et si, malheureusement sans surprise, la majeure partie des malnutris résident dans des pays en voie de développement, on note tout de même que près de 16 millions de personnes vivent dans des pays riches.

    Pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, ce sont la croissance économique, les améliorations des techniques de production agricoles, et l’augmentation des investissements dans le secteur de l’agriculture qui ont favorisé un accès plus aisé aux denrées et fait progresser les émoluments des populations. En plus de toutes ces évolutions, les transferts d’argent des différentes diasporas vers les pays d’origine ont également eu une influence non négligeable sur l’amélioration des conditions de vie des populations.

    Mais ces progrès ne concernent pas toutes les régions du monde de la même manière. Ainsi, l’Afrique noire n’avance pas aussi sensiblement que les autres continents, et près d’un quart de la population africaine est touchée par la sous-alimentation. Le Maghreb et l’Afrique du Nord d’une façon plus générale ont connu des belles progressions, tout comme l’Asie du Sud. L’Asie de l’Ouest, quant à elle, est en stagnation. Les vrais bonds en avant sont à mettre au crédit de l’Amérique centrale et du Sud, ainsi que l’Asie du sud-est et de l’est.

     

     
     
    AD
     
     
    VERTISEMENT

    La Journée mondiale de l’alimentation est aussi une occasion de solliciter une prise de conscience générale pour ceux d’entre nous qui vivent dans des pays industrialisés : halte au gaspillage alimentaire, alors que plus d’un tiers de la production alimentaire mondiale va à la poubelle chaque année, soit 1,3 milliard de tonnes !


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  • Léonarda : de l'expulsion d'une jeune collégienne kosovare à l'affaire politique

     

     

    Par Franck Alexandre

    Face à la polémique soulevée par l'expulsion de Léonarda, la jeune collégienne d'origine kosovare, Manuel Valls appelle chacun à garder son sang-froid. Le ministre de l'Intérieur affirme que tout s'est fait dans le respect du droit. Si cette famille de Roms a bien été déboutée de ses demandes d'asile, l'exécution de la mesure pour Léonarda fait déjà couler beaucoup d'encre ; les versions divergent.

    Selon le ministère de l'Intérieur, lorsque le 9 octobre dernier les forces de l'ordre se sont rendues au domicile de cette famille (à Levier, dans l’est de la France) pour assurer son retour au Kosovo, elles ont constaté que l'une des cinq enfants, Léonarda Dibrani, 15 ans, était absente pour cause de sortie scolaire.

    Selon le ministère de l'Intérieur, il aurait alors été convenu entre la famille, l'enseignante en charge de la sortie scolaire et les forces de l'ordre, de laisser la jeune fille sortir du bus pour rejoindre les siens.

    Le récit de l'enseignante est pourtant lui, bien différent. Elle assure que c'est le maire de la commune de Levier, qui a téléphoné à l'adolescente, il aurait ensuite demandé à la professeur d'arrêter immédiatement le bus sur un parking où des policiers seraient venus chercher l’adolescente. « Une méthode inhumaine », déclarent les professeurs du collège de Pontarlier où était scolarisée Léonarda qui ont signé une lettre de protestation lundi 14 octobre, sur le blog de RESF hébergé par Mediapart.

    Une affaire politique qui divise le PS

    La polémique a rapidement pris de l’ampleur. Et ce d’autant plus qu’il existe une véritable opposition à gauche entre d’un côté les partisans d’une politique « humaniste » à l’égard des étrangers et de l’autre les tenants d’une fermeté accrue. Manuel Valls, très isolé au sein de son propre parti, se retrouve donc une nouvelle fois sous le feu des critiques.

    Ainsi, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone s’est indigné dans un tweet :

     

    Quant au ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, il exige qu’on « sanctuarise l’école et que cette situation ne se renouvelle pas ».

    Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a ouvert une enquête sur l’expulsion. Il s’est autosaisi de cette question après avoir obtenu l’accord de la famille de l’adolescente, et auditionnera toutes les personnes concernées avant de formuler éventuellement des recommandations d’ici à quelques semaines.

    Des réactions politiques en masse

    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a, lui, annoncé dans l'après-midi à l'Assemblée nationale que «s'il y a eu faute», l'arrêté d'expulsion sera annulé et que la famille Dibrani reviendra pour que leur situation « soit réexaminée en fonction de notre droit, de nos pratiques et de nos valeurs».

    Frédéric Hocquart, le secrétaire national du PS à la Culture a, lui, pointé sur le réseau social Tweeter :

     

    Le Parti socialiste semble militer pour le retour dans sa classe de la collégienne et pointe la politique de Manuel Valls. La dernière annonce en date vient du PCF, Pierre Laurent, le secrétaire national « exige » de François Hollande « un engagement solennel et immédiat de stopper toute expulsion de jeunes étrangers scolarisés ».

    Léonarda, quant à elle, a indiqué, aujourd'hui, mercredi, interrogée par des médias à Mitrovica, la ville du nord du Kosovo où elle réside désormais avec sa famille, qu’elle souhaitait rentrer en France « pour recommencer les cours » et « avoir un avenir ».


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  • Le pilote fait un malaise, le passager assure l'atterrissage

     

    <time datetime="2013-10-09T22:49:40" pubdate="pubdate"> Hier à 22h49 </time>

    LONDRES (Reuters) - Le passager d'un petit avion de tourisme a réussi à faire atterrir l'appareil dont le pilote a été victime d'un malaise en plein vol, a-t-on appris mercredi auprès d'un aéroport anglais.

    Le pilote du Cessna 172 s'est senti mal mardi soir alors que le monomoteur s'apprêtait à rejoindre l'aérodrome de Sandtoft, près de Doncaster, dans le nord-est de l'Angleterre, après une journée de vol.

    Ayant reçu un message de détresse, le personnel de cet aérodrome a décidé de détourner l'appareil sur l'aéroport voisin de Humberside, plus important, où un instructeur a été mobilisé pour guider l'unique passager, a expliqué un porte-parole de l'aéroport.

    "Je vous laisse imaginer la situation: il commençait à faire nuit, cet homme devait avoir en tout et pour tout une demi-heure de pilotage derrière lui, il n'avait jamais fait atterrir un appareil, il est assis sur le mauvais siège -en d'autres termes, les cadrans de contrôle ne sont pas face à lui- et il doit faire se poser l'engin", a résumé le porte-parole.

    Le pilote néophyte a réussi à poser l'avion en toute sécurité, sans s'écraser, après quelques survols de l'aéroport.

    Roy Murray, l'instructeur qui l'a guidé depuis la tour de contrôle, a même déclaré sur la BBC qu'il s'agissait d'un "bel atterrissage".

    Le pilote étant décédé par la suite, une enquête sera ouverte pour déterminer les causes de sa mort, a indiqué la police.

    Michael Holden; Myriam Rivet pour le service français, édité par Jean-Loup Fiévet


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