•  

    JEAN-JACQUES BOURDIN (RMC) : "NOUS AVONS UN REGARD DÉCOMPLEXÉ SUR L'ACTUALITÉ"


    Jean-Jaques Bourdin.
    Jean-Jaques Bourdin.

    Tous les voyants sont au vert pour RMC. Selon les dernières audiences Médiamétrie, la station réalise son nouveau record d'audience, à 4,14 millions d'auditeurs. La radio d'Alain Weill signe la plus forte progression en recrutant 491 000 nouveaux auditeurs (+13,5%). Jean-Jacques Bourdin,dont la matinale progresse de 200 000 paires d'oreilles, tente d'expliquer les raisons de ce succès à puremedias.com

    <aside>
         
     
    </aside>

     

    Où va s'arrêter RMC ?

    A chaque fois, je suis surpris du résultat. Mais je ne veux pas fixer d'objectif particulier pour la suite. Je sais que nous conquérons du terrain, nous sommes de plus en plus écoutés dans le Nord de la France et en région parisienne où il y a un boom formidable. Et encore, il nous manque des fréquences, la progression aurait pu être plus rapide. Mais je reste très humble, je sais combien tout ça est fragile même si nous sommes confortés de sondage en sondage. Sur celui-ci particulièrement, je crois que l'actualité très sociale, économique et politique nous aide beaucoup.

     

    "Nous avons un regard décomplexé"

     

    La forte actualité sociale et économique est la seule explication ?

    Non ! Je pense que nous répondons aux préoccupations des auditeurs et des citoyens plus généralement. Nous avons un regard décomplexé sur l'économie, la politique, le social. Totalement indépendant et libre. C'est ce ton qui nous permet je pense d'aller vite, de progresser vite. Nous sommes sérieux, sans tomber dans le catastrophisme.

     

    On parle souvent du style Bourdin. Est-ce qu'il existe, fait-il le succès de cette matinale ?

    Un style, je ne sais pas. Une liberté, très certainement. Un ton très direct. A mon âge, je ne vais pas forcer ma nature et et j'ai la chance à RMC de faire exactement ce que je souhaite. Je ne suis pas le seul artisan de ce succès, c'est toute l'équipe qui va dans le même sens. Il n'y a pas de jalousies, d'égos mais un vrai travail en commun. On ne passe pas d'une chronique people à une chronique politique en allant ensuite sur une chronique économique... L'une des forces de RMC, c'est l'unité du programme offert. L'auditeur le reconnait facilement, il sait qu'il est chez nous.

     

    "Je ne suis pas un journaliste politique !"

     

    Vous refusez de vous considérer comme un journaliste politique...

    Je ne suis pas un journaliste politique ! J'ai la chance de faire plusieurs exercices à la fois, de l'interview classique, de l'interview politique, du dialogue avec les auditeurs. Ce contact permanent et quotidien avec eux me permet peut-être d'avoir une vision un peu différente du journaliste qui ne fréquente que la classe politique.

     

     

    Vous recevez quotidiennement sur RMC et BFM TV les candidats à la présidentielle. Il y en a un qui n'a pas encore été reçu, c'est Nicolas Sarkozy. Lui avez-vous lancé une invitation ?

    Oui, bien sûr ! J'ai lancé l'invitation. Vous connaissez mon principe, Nicolas Sarkozy est invité ici, je n'irai pas réaliser l'interview à l'Elysée. Et cette interview, je la ferai seul ou je ne la ferai pas. C'est très simple et très clair ! Et je pense qu'il viendra.


    votre commentaire
  •  

    LE DÉFI LOCAVORE DE CINQ FAMILLES TOULOUSAINES


    1 commentaire
  •  

    <aside>Des mannequins lors de défilés de mode, en 2007 (gauche) et 2011 (droite).

    Des mannequins lors de défilés de mode, en 2007 (gauche) et 2011 (droite). PHOTOMONTAGE/REUTERS/20MINUTES

    </aside>

    SOCIETE - Les images des top-modèles ayant un indice de masse corporelle trop bas sont désormais interdites...

    Israël déclare la guerre à la maigreur maladive. Lundi, les parlementaires israéliens ont voté une loi interdisant l'emploi de mannequins trop maigres dans les défilés et les publicités, dans l'espoir que cette mesure permettra de protéger les jeunes contre des troubles alimentaires comme l'anorexie.

    La loi stipule qu'hommes ou femmes ne peuvent être recrutés pour des emplois de mannequin sans un certificat médical assurant que leur indice de masse corporelle (IMC) n'est pas inférieur à 18,5. L'IMC mesure le rapport entre poids et taille. Cela signifie qu'une femme mesurant 172 cm doit peser au minimum 54 kilos.

    «La différence entre la vie et la mort»

    Rachel Adato, l'une des députées à l'origine du texte, a espéré que cette loi inciterait les jeunes gens à ne pas tenter d'imiter des modèles esthétiques dangereux pour la santé. «La beauté ne doit pas être anorexique», a-t-elle déclaré.

    Adi Barkan, un photographe de mode ayant collaboré avec elle, a estimé que les nouvelles normes imposées par l'industrie de la mode devenaient trop dangereuses. «Il y a quinze ou vingt ans, on prenait en photo des modèles de taille 38. Aujourd'hui, c'est du 24», a-t-il dit. «C'est la différence entre mince et trop maigre. C'est la différence entre la vie et la mort.»

    Protestations

    La top-modèle israélienne Adi Neumann a protesté contre la loi, expliquant qu'elle ne passerait pas les nouvelles règles, avec un IMC de 18,3. Elle dit pourtant manger normalement et faire de l'exercice.

    Plutôt que de se concentrer sur le poids, elle estime qu'il vaudrait mieux obtenir un certificat médical de bonne santé –certaines femmes étant naturellement maigres.

    Après la mort de deux mannequins anorexiques en 2006, l'Italie et l'Inde ont interdit les mannequins trop maigres sur les podiums de défilé.


    votre commentaire
  •  

    fusillade tragique à Toulouse: 4 morts, le plan vigipirate écarlate déclenché

    Un tueur à scooter a de nouveau frappé lundi à Toulouse, dans une école juive où il a froidement assassiné trois enfants et un professeur, causant une "tragédie nationale" selon les mots de Nicolas Sarkozy , qui laisse le pays sous le choc en pleine campagne électorale.



     

    Face à ce drame, Nicolas Sarkozy a annoncé que le plan Vigipirate "couleur écarlate" --son plus haut degré-- serait activé dans la région Midi-Pyrénées après les tueries de Montauban et de Toulouse, que le président de la République a attribuées au même homme.

    "Des mesures de protection exceptionnelles seront prises pour la région Midi-Pyrénées et quelques départements limitrophes. J'ai décidé que serait donc activé le plan Vigipirate couleur écarlate", a-t-il déclarélors d'une brève allocution à l'Elysée.

    Le président a aussi annoncé suspendre sa campagne électorale "au moins jusqu'à mercredi".

    "Je suspends ma participation à la campagne électorale au moins jusqu'à mercredi", qui sera la date de l'enterrement des soldats tués à Toulouse et Montauban, a déclaré le chef de l'Etat dans une allocution à l'Elysée.

     
    •  

    L'auteur de cette tuerie, qui a bouleversé les communautés religieuses et la classe politique et suscité les condamnations internationales d'Israël à la Maison Blanche en passant par le Vatican, est désormais l'homme le plus recherché de France et fait l'objet, selon la police, d'une "gigantesque chasse à l'homme".

    Il ne semble plus guère faire de doute que l'assassin est le même qui, en l'espace de huit jours, a exécuté avec une glaciale détermination et une apparente absence de mobile un parachutiste le 11 mars à Toulouse et deux autres soldats jeudi dernier à Montauban: même scooter volé, même arme, même façon d'opérer selon des sources proches de l'enquête.

    Et même sang-froid mis au service d'une volonté de créer "un climat d'intimidation et de terreur" selon une source judiciaire, ce qui explique que le parquet de Toulouse ait été dessaisi et que le parquet antiterroriste parisien soit à présent en charge de ces affaires.

    Entre 8H00 et 8H15 lundi, selon différents témoignages, le tueur casqué, sur un scooter de grosse cylindrée, gare calmement son engin devant l'école juive Ozar-Hatorah dans un quartier résidentiel paisible proche du centre de Toulouse.

    Avec le même 11,43 (un gros calibre apprécié du grand banditisme) qui aurait servi les 11 et 15 mars, il ouvre le feu sur un "rav", un enseignant de religion, qui attend avec ses deux garçons de cinq ou six ans et de trois ans le véhicule qui emmène les enfants à l'école primaire voisine. Tous trois sont tués.

    Le 11,43 du tueur s'enraye. Il se saisit d'une autre arme. Il poursuit dans la cour une fillette de huit ans, la rattrape et l'abat d'une balle dans la tête, selon la responsable régionale du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Nicole Yardeni. Selon des témoins, un autre élève a transporté la fillette à l'intérieur de la synagogue attenante où son propre père dirigeait la prière et l'a vue mourir.

    Un adolescent de 17 ans est blessé, au cours de ce qui est la première tuerie visant des juifs depuis celle de la rue des Rosiers, à Paris, en 1982, qui avait fait 6 morts et 22 blessés.

    Puis le meurtrier s'enfuit sur le deux-roues.

    "Il a tiré sur tout ce qu'il y avait en face de lui, enfants et adultes", a rapporté le procureur Michel Valet.

    Les familles, rapidement alertées, se sont précipitées vers l'école pour récupérer leurs enfants mis à l'abri, dont beaucoup avaient entendu les coups de feu, ou pour tenter de s'assurer qu'ils étaient en vie en les appelant sur leur portable.

    "C'est un attentat antisémite abominable, obscurantiste, ce qu'il y a de pire, on a tiré sur des gosses", a déclaré Charles Bensemhoun, père d'un enfant de l'école.

    Dans une petite foule très éprouvée, il ne fait aucun doute que la communauté juive était visée. Personne en revanche n'était capable d'établir un lien logique avec les deux autres attaques qui ont défrayé la chronique la semaine passée.

    Si toutes les pistes étaient envisagées après les meurtres de parachutistes, la tragédie de lundi complique encore la donne, dit l'un des enquêteurs.

    Selon une source policière, tous les services de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) sont mobilisés, soit des milliers d'hommes et de femmes, pour retrouver un homme qui est aujourd'hui la "priorité des priorités".

    "Que celui qui a fait cela sache que tout, absolument tout, sera mis en oeuvre pour le retrouver et pour qu'il ait à rendre des comptes", a dit le président Nicolas Sarkozy, sur place quelques heures après les faits.

    "On va le retrouver", a-t-il promis.

    L'attaque a brutalement mis entre parenthèses la campagne présidentielle. M. Sarkozy et le candidat socialiste François Hollande se sont succédé sur les lieux du drame. Le candidat centriste François Bayrou s'est également rendu à Toulouse.

    "Aujourd'hui est une journée de tragédie nationale", a dit M. Sarkozy, accompagné de nombreuses personnalités dont le président du Crif Richard Prasquier.

    Une minute de silence sera observée mardi à 11H00 dans toutes les écoles de France. A Toulouse, toutes les fêtes des prochains jours ont été annulées, y compris le carnaval.

    "Il faut tout faire pour que les actes antisémites et le racisme amènent une réponse commune et ferme de toute la République", a déclaré M. Hollande.

    M. Bayrou a condamné le "caractère insupportable de cette tuerie antisémite", avant de demander les "gestes les plus forts d'unité nationale".

    En Israël, où les radios et télévisions ont interrompu leurs programmes, le porte-parole des Affaires étrangères s'est dit "horrifié" par les faits.

    "Il est trop tôt pour savoir précisément quelles sont les circonstances de cet acte meurtrier, mais nous ne pouvons pas écarter la possibilité qu'il a été motivé par un antisémitisme violent et sanglant", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

    Le Vatican a exprimé sa "profonde indignation, son effarement, et sa condamnation la plus résolue".

    Des consignes ont été données pour renforcer la sécurité autour de tous les lieux confessionnels en France, à commencer par les écoles juives.

    Cependant, a dit M. Sarkozy, "nous ne devons pas céder face à la terreur".


    votre commentaire
  • «Un geste qui rentre dans le cadre d'un délire»

    Mots clés : , ,

    Par Anne Jouan
    22/04/2011 | Mise à jour : 16:59
    Réactions (163)

    INTERVIEW - Alors que Xavier Dupont de Ligonnès est devenu le suspect numéro 1 du drame de Nantes, le Dr Xavier Laqueille, psychiatre et chef de service à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, envisage l'hypothèse d'un «homicide altruiste».

    LE FIGARO : Dans l'hypothèse où c'est bien le père de famille qui serait l'auteur du drame de Nantes, comment expliquer un tel passage à l'acte ?

    Dr Xavier LAQUEILLE : Au vu des éléments publiés dans la presse, et avec la grande réserve d'une absence d'examen clinique, on peut dire que nous ne sommes pas en face d'un acte moralement répréhensible, mais semble-t-il, d'un passage à l'acte entrant dans le cadre d'un trouble d'allure délirante - le suspect aurait confié travailler pour les services secrets -. Les passages à l'actes criminels sont habituellement sous-tendus par une conviction délirante.

    Qu'est-ce qu'un acte hallucinatoire ?

    C'est un geste qui rentre dans le cadre d'un délire. Typiquement, le sujet pense qu'il est persécuté, par exemple par des services secrets. Dans sa logique, son acte constitue une réponse à l'agression dont il se croit victime.

    Je me souviens d'un patient qui était persuadé être poursuivi par les renseignements algériens. Il se promenait de ville en ville en se cachant, persuadé d'être suivi. Dans la rue, il croyait que tout le monde le regardait. Quand il croisait le regard d'un Algérien, son sentiment de persécution se renforçait et l'angoisse montait. Il avait tellement la conviction d'être persécuté qu'il avait même fini par acheter une arme à feu. Pour se défendre au cas où. Puis un jour, de manière complètement hallucinatoire, il a entendu un coup de feu. Dans le contexte d'angoisse qui était le sien, il s'est retourné et trois personnes étaient derrière lui. Persuadé que ce bruit imaginaire provenait d'elles, il leur a tiré dessus. Il a tué la première, blessé la seconde et raté la troisième.

    Le passage à l'acte se fait donc sous l'effet d'un trouble mental qui, d'un point de vue psychiatrique ne fait que répondre à un délire.

    Oui, mais dans le cas de Nantes, le suspect connaissait vraisemblablement ses victimes…

    Il s'agit de ce que nous appelons un homicide altruiste. Le sujet qui a un délire dépressif tue tous ses proches car il estime que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Donc de son point de vue, il les soulage, il leur rend service. Et, en général, il essaie de se suicider ensuite. Parfois, il a un sursaut au dernier moment et il n'y arrive pas.

    Cette famille était catholique, très pratiquante. Comment expliquer un tel geste dans ce type de milieu ?

    Il n'y a absolument aucun lien ! Autrement dit, le fait d'être catholique pratiquant, comme pour toute opinion ou option de vie, ne protège pas spécialement des pathologies mentales.

    Cependant, on peut dire que généralement, les personnes croyantes sont moins dans le passage à l'acte que les autres. Mais quand le délire est très important, les choses sont différentes. On est alors dans un contexte d'ordre psychiatrique où la morale n'a plus sa place.

    LIRE AUSSI :

    » Une autre disparition pourrait être liée au drame de Nantes

    » Les drames familiaux les plus meurtriers


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique